Contexte
Le rassemblement évangélique « Vie et Lumière » s'est tenu sur l'ancienne base aérienne de Grostenquin (Moselle). L'événement réunit chaque été plusieurs milliers de participants et plusieurs milliers de caravanes, selon des sources locales et préfectorales. Grostenquin a déjà accueilli ce rassemblement à plusieurs reprises depuis 2006.
Visite du ministre
Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, s'est rendu à Grostenquin le 26 août 2025 pour rencontrer des élus locaux, des représentants agricoles et des services présents sur le site. Selon des comptes rendus, son arrivée a été signalée vers 16h, une source précisant 15h54. Il a été accueilli à la mairie puis a participé à une réunion en mairie à laquelle la presse n'était pas conviée.
Participants aux échanges
Les interlocuteurs cités lors de cette visite incluent les maires des communes de Bistroff, Guessling-Hémering, Grostenquin, Lelling et Lixing-lès-Saint-Avold, le député Fabien Di Filippo (LR), le président de la communauté d'agglomération Saint-Avold Synergie, des représentants des organisations agricoles (Stéphane Ermann, Fabrice Couturier, Marc Bodo) et des exploitants concernés, dont Patrice Jacob.
Points abordés pendant la visite
Selon des déclarations rapportées par des élus, les discussions ont porté sur l'organisation du rassemblement sur l'ancienne base, les conséquences sur les terres agricoles voisines et la recherche d'une solution de relocalisation. Le député Fabien Di Filippo a indiqué que le ministre s'engagerait à ce que l'État achète un terrain destiné à accueillir l'événement afin d'éviter son retour à Grostenquin. Di Filippo a également évoqué des mesures déjà prises :
- encaissement de la caution du mouvement pour déduire des dédommagements éventuels ;
- recours à une société privée mandatée pour intervenir en cas de dépôts de déchets ou de déjections sur des propriétés privées ;
- renforcement des forces de l'ordre pour verbaliser le démarchage et les branchements illégaux ;
- prise en compte des dommages subis par les agriculteurs.
Chiffres et dispositif de sécurité
Les effectifs et les estimations communiqués varient selon les sources : un décompte fait état d'environ 2 800 à 3 000 caravanes et d'environ 9 000 à 10 000 participants à un stade avancé du rassemblement ; d'autres communications évoquent la présence attendue de plus de 20 000 personnes. La préfecture a indiqué la mobilisation de plusieurs centaines de gendarmes pour assurer la sécurité des voies et du site (chiffres cités : environ 400 à 427 gendarmes, dont des unités mobiles) et un nombre de sapeurs-pompiers engagés mentionné à 14.
Des arrêtés ont été pris pour interdire le stationnement de caravanes dans plusieurs communes voisines, tandis que des cas d'installations sur des terres agricoles ont été rapportés par des exploitants.
Réactions locales et suite envisagée
Des maires et des élus locaux ont exprimé leur attente d'annonces de la part de l'État concernant une solution pérenne de relocalisation. Certains élus ont déclaré espérer une décision rapide et ont souligné l'impact du rassemblement sur le territoire. Selon des propos rapportés, le ministre a indiqué qu'une recherche d'un terrain alternatif et un engagement de l'État étaient envisagés, avec, d'après le député Fabien Di Filippo, l'objectif de trouver et d'acheter un site de repli d'ici la fin de l'année.
La suite administrative et opérationnelle des engagements évoqués dépendra des décisions formelles du ministère de l'Intérieur et de la préfecture, ainsi que des vérifications et validations techniques et juridiques afférentes à l'acquisition et à l'aménagement de tout terrain potentiel.