Cambriolage des bijoux de la Couronne
Le musée du Louvre a été la cible d'un vol le 19 octobre 2025 au cours duquel huit bijoux de la Couronne ont été dérobés dans la galerie d'Apollon. Les objets volés comprennent notamment le diadème de l'impératrice Eugénie. Le musée a estimé le butin à 88 millions d'euros et a qualifié ces pièces de trésors nationaux. Certains éléments abandonnés sur place ont été récupérés par les enquêteurs.
Déroulement de l'action
Des personnes cagoulées ont accédé à la façade du bâtiment et ont utilisé une nacelle pour atteindre la galerie d'Apollon. Elles ont fracturé des vitrines à l'aide d'outils de coupe et ont pris la fuite en utilisant des scooters. L'opération a duré plusieurs minutes selon les éléments publiés par l'autorité judiciaire.
Enquête et suite judiciaire
La Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) ont conduit l'enquête. Des traces d'ADN ont été relevées sur des éléments du lieu et sur des véhicules liés à la fuite, ce qui a permis d'identifier et d'interpeller plusieurs personnes.
Des premières interpellations ont eu lieu fin octobre 2025, suivies de nouvelles gardes à vue et auditions en novembre 2025. Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue, mises en examen ou remises en liberté sous contrôle judiciaire selon les décisions des magistrats. Certains mis en examen sont entendus pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs.
État des objets volés
À la date des décisions judiciaires mentionnées, les huit bijoux dérobés n'avaient pas été retrouvés. Le diadème de l'impératrice Eugénie a été partiellement laissé sur les lieux et présentait des dommages nécessitant une expertise pour évaluer les possibilités de restauration. Les autorités judiciaires ont rappelé la difficulté de revendre de telles pièces compte tenu de leur caractère unique et de leur enregistrement.
Constats sur la sécurité et travaux envisagés
Des audits antérieurs, dont un rapport mentionné de 2018, avaient pointé des besoins d'investissement et des vulnérabilités dans certains dispositifs de sécurité du musée, parmi lesquels l'accès par balcon et l'usage potentiel d'une nacelle. Ces éléments ont été confirmés par les investigations menées après le vol.
La direction du musée et les autorités ont annoncé des mesures opérationnelles temporaires, comme l'installation d'un poste avancé mobile de la police nationale durant les périodes d'affluence, ainsi que l'ouverture de travaux et d'études visant à moderniser et sécuriser les espaces.
Décision sur les tarifs d'entrée pour les visiteurs hors EEE
Le conseil d'administration du Louvre a voté une augmentation du tarif d'entrée pour les visiteurs résidant hors de l'Espace économique européen (EEE). À compter du 14 janvier 2026, le tarif pour ces visiteurs est fixé à 32 euros, soit une majoration de 10 euros par rapport au tarif précédent.
L'établissement estime que cette mesure pourrait générer des recettes annuelles supplémentaires situées entre 15 et 20 millions d'euros, destinées à financer des besoins structurels et des opérations de rénovation et de sécurisation. Cette décision a suscité l'opposition de syndicats qui dénoncent une tarification différenciée et ses conséquences pratiques pour le contrôle des flux.
Réactions et conséquences
Des organisations syndicales ont exprimé leur opposition à la différenciation tarifaire, invoquant le principe d'accès aux collections et soulignant les conséquences pratiques pour le personnel chargé du contrôle des billets et de la vérification du statut des visiteurs. La Cour des comptes a également relevé que l'application d'une tarification différenciée peut entraîner une charge administrative importante si le public doit justifier de son lieu de résidence.
Des mesures similaires ont été évoquées pour d'autres sites culturels nationaux, mais leur mise en œuvre dépendra des décisions propres à chaque établissement.
Points en suspens
Plusieurs éléments demeurent non résolus : les bijoux volés n'ont pas été retrouvés et les commanditaires éventuels n'ont pas été identifiés publiquement au terme des étapes d'enquête et d'instruction évoquées. Les investigations judiciaires et techniques se poursuivent.

![La Joconde est exposée dans la salle des Etats, la plus vaste du musée du Louvre. [KEYSTONE - MANISH SWARUP]](/_next/image?url=%2Fapi%2Fprotected-media%3Fpath%3D%252Fhausse_du_tarif_d_entree_du_louvre_pour_visiteurs_hors_eee_3f85156b_4ab57e295f.png&w=828&q=75)



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