Introduction
Une vingtaine de cliniques esthétiques opèrent à Kaboul, proposant des interventions telles que des injections de toxine botulique, des implants capillaires et des liftings. Ces établissements se sont multipliés après une période de conflit et sont décrits par leurs exploitants comme offrant des techniques comparables à celles utilisées à l'étranger.
Emergence et formation
Ces cliniques étaient rares pendant les années de guerre évoquées dans les reportages. Leur développement est lié au climat qui a suivi le retour au pouvoir des autorités actuelles en 2021, selon les sources citées. Des médecins étrangers, principalement turcs, interviennent pour former des praticiens afghans. Certains praticiens afghans effectuent des stages à Istanbul. Le matériel utilisé provient d'Asie ou d'Europe.
Offre de services et pratiques professionnelles
Les interventions proposées comprennent des injections de toxine botulique, des implants capillaires et des liftings. Les méthodes utilisées sont présentées par certains praticiens comme similaires à celles pratiquées à l'étranger. Les cliniques indiquent appliquer des règles de non-mixité : la prise en charge se fait par du personnel du même sexe que le patient (infirmier pour un patient masculin, infirmière pour une patiente féminine).
Profils de la clientèle et motivations
La clientèle est majoritairement féminine, ainsi que des hommes concernés par la perte de cheveux et la repousse de la barbe. Les motivations évoquées par des patientes incluent le souci de leur apparence et la réponse à des pressions sociales. Certains clients recourent au financement ou à l'emprunt pour ces opérations, notamment en vue d'un mariage. Les cliniques utilisent les réseaux sociaux pour promouvoir leurs offres ; les tendances observées sur des plateformes telles qu'Instagram sont mentionnées comme facteur de demande.
Cas et témoignages cités
Plusieurs témoignages sont rapportés : une patiente décrite comme stomatologue diplômée avant les restrictions sur l'accès des femmes à certains espaces professionnels, qui a choisi de subir un second lifting ; un patient afghan installé à Londres qui a profité d'un séjour au pays pour subir une greffe capillaire en raison d'un coût inférieur à celui pratiqué dans son pays de résidence.
Réglementation et position des autorités
Les autorités locales n'ont pas répondu aux demandes de commentaires rapportées par les sources. Des acteurs du secteur affirment que la chirurgie esthétique est considérée comme un acte médical et qu'elle est tolérée. Ils indiquent également que le gouvernement contrôle le respect de la non-mixité dans ces établissements. Certaines sources affirment que des membres des autorités seraient eux-mêmes clients.
Prix et accessibilité
Les tarifs annoncés par des cliniques citées vont de 37 à 75 euros pour une injection de toxine botulique et de 225 à 437 euros pour une greffe ou un implant capillaire, selon les informations présentées. Ces montants dépassent les capacités de paiement d'une large part de la population.
Contexte socio-économique
Les reportages citent des estimations externes indiquant une population nationale d'environ 48 millions d'habitants, avec une proportion significative de personnes en situation de pauvreté selon la Banque mondiale. Selon l'ONU, plusieurs millions de personnes sont confrontées à l'insécurité alimentaire et une part de la population n'a pas accès aux soins de santé de base. Les spécialistes cités soulignent le contraste entre ces difficultés et l'investissement de certains ménages dans des actes esthétiques.
Observations finales
Les descriptions rassemblées indiquent une augmentation de l'offre en chirurgie esthétique à Kaboul depuis 2021, appuyée par des formations étrangères, l'importation de matériel et une demande portée par des patient·e·s urbain·e·s et par l'usage des réseaux sociaux. Les informations disponibles proviennent de déclarations de praticiens, de patient·e·s et d'organismes internationaux cités dans les reportages, ainsi que d'éléments fournis par les cliniques elles-mêmes.