Résumé
Le chef de file bruxellois des Engagés, Christophe De Beukelaer, a annoncé qu’il quitterait la vie politique ou qu’il prendrait « une grande pause ». L’annonce a été faite lors d’entretiens publiés le 15 septembre 2025 dans La Libre Belgique et Bruzz. Il a indiqué qu’il maintiendrait ses mandats actuels jusqu’à la résolution de la crise politique régionale, puis qu’il quitterait ses fonctions et ne se représenterait pas.
Contexte et annonce
Christophe De Beukelaer, chef de file des Engagés en région bruxelloise et négociateur pour son parti dans les discussions en vue de la formation du gouvernement régional, a déclaré vouloir interrompre son engagement politique. Il a précisé qu’il quitterait ses mandats le jour où une « solution à la crise politique » serait trouvée, afin de permettre une réorganisation interne du parti.
Il a indiqué que sa décision avait été rendue publique pour faciliter la préparation du parti et éventuellement influer sur les négociations en cours. Il a également déclaré qu’il renonçait à un poste ministériel auquel il était pressenti.
Motifs avancés
De Beukelaer a expliqué que, après douze ans de mandat, il souhaitait se réorienter vers la société civile, où il estime pouvoir exercer un impact différent sur les sujets qui le préoccupent. Il a évoqué, comme éléments ayant contribué à sa décision, un recul personnel pris durant l’été et un échange avec son père en juin, ainsi qu’un moment de clarté survenu le 17 août.
Dans ses déclarations, il a critiqué le fonctionnement du système politique, qu’il a décrit comme axé sur des logiques partisanes à court terme plutôt que sur des approches prospectives. Il a pris l’exemple de son travail sur les cryptomonnaies et le Bitcoin, entamé en 2020, pour illustrer l’écart entre innovations sociétales et réponses politiques.
Position sur la crise bruxelloise et propositions
De Beukelaer a présenté la crise bruxelloise comme un révélateur de dysfonctionnements institutionnels et sectoriels. Il a estimé que certains acteurs restaient trop attachés à l’intérêt des partis au détriment de l’intérêt régional. Il a cité parmi les formations qu’il juge disposées à des compromis Les Engagés, Groen et Vooruit, et a mentionné des collaborations menées avec Elke Van den Brandt et Yvan Verougstraete.
Il a défendu des pistes institutionnelles déjà évoquées dans son ouvrage, notamment une réflexion sur l’élargissement de l’aire de Bruxelles vers son hinterland économique afin de progresser vers une région bilingue plus équilibrée. Il a critiqué l’absence de mise en œuvre de la communauté métropolitaine prévue par la réforme de l’État et a pointé des responsabilités dans la gestion de dossiers tels que la fusion des zones de police bruxelloises.
Calendrier et suite
De Beukelaer a déclaré qu’il remettrait officiellement ses mandats à Woluwe-Saint-Pierre et au Parlement bruxellois une fois qu’un gouvernement régional serait formé ou qu’un budget jugé crédible serait adopté. Il a indiqué qu’il ne se présenterait pas à de nouvelles élections, tout en reconnaissant qu’un retour éventuel ultérieur ne pouvait être totalement exclu.
Il a évoqué des pistes de reconversion dans l’entrepreneuriat et le secteur associatif sans donner de précisions concrètes.
Antécédents et incidents médiatiques
Son parcours politique comporte des mandats locaux et régionaux, notamment en tant qu’échevin à Woluwe-Saint-Pierre, député bruxellois et président de la fédération bruxelloise des Engagés. Il a rappelé plusieurs dossiers auxquels il a contribué, comme le débat sur le nucléaire, la question du cumul des mandats et la gestion de l’accueil des migrants.
Il a par ailleurs été visé par une enquête médiatique portant sur son appartenance à une organisation spirituelle nommée Yes Now ; il a affirmé que les allégations n’étaient pas fondées et qu’aucun élément probant n’était apparu.
Réactions publiques et observations
Dans ses interventions, De Beukelaer a refusé de nommer des responsables individuels pour la crise actuelle, indiquant préférer la recherche d’une solution institutionnelle. Il a identifié des éléments structurels à adresser, comme le financement de la Région et les limites communales, tout en appelant les acteurs bruxellois à défendre leurs intérêts spécifiques.
Aucune annonce formelle de remplacement n’avait été faite au moment de la publication des entretiens. Les engagements de De Beukelaer restent effectifs jusqu’à la résolution partielle ou totale de la situation politique décrite.
Sources
Entretiens accordés à La Libre Belgique et Bruzz, publiés le 15 septembre 2025 ; déclarations publiques de Christophe De Beukelaer.