Les combats entre forces thaïlandaises et cambodgiennes se poursuivent près de la frontière, alors que le président américain a prévu d’appeler les dirigeants des deux pays pour demander un cessez‑le‑feu.
Contexte
Les tensions portent sur des portions de territoire contestées le long de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, notamment autour de temples khmers. Un épisode de violence ouvert en juillet avait fait quarante‑trois morts en cinq jours, selon les comptes rendus. Un accord de cessez‑le‑feu signé le 26 octobre par les dirigeants thaïlandais et cambodgiens avait été précédemment annoncé, puis suspendu par Bangkok après l’explosion d’une mine terrestre ayant blessé des soldats.
Déroulement récent
Des tirs d’artillerie ont été signalés autour de sites contestés. Les autorités ont indiqué que, malgré les appels à la médiation internationale, les belligérants ne montraient pas de signes d’apaisement au moment des reportages.
Bilan humain et déplacements
Les bilans publiés varient selon les autorités et les comptes rendus : le ministère thaïlandais de la Défense a annoncé la mort de neuf soldats, tandis que les autorités cambodgiennes ont rapporté des victimes civiles, dont un enfant (les chiffres civils rapportés vont de dix à onze). Certains comptes rendus évoquent au total au moins dix‑neuf à vingt morts.
Plus d’un demi‑million de personnes ont été contraintes de quitter leurs logements dans les zones proches de la frontière; certaines sources avancent un chiffre autour de 600 000 personnes. Des milliers de déplacés ont trouvé refuge dans des bâtiments universitaires à Surin (Thaïlande), dans des pagodes et des temples côté cambodgien, notamment dans les provinces d’Oddar Meanchey et de Siem Reap.
Des témoignages cités dans les reportages font état de familles ayant fui en urgence, de pertes de récoltes et de conditions d’hébergement temporaires. Parmi les personnes relayées figurent une agricultrice de 61 ans qui a quitté sa maison avec sa famille et des réfugiés installés sous des tentes dans l’enceinte de pagodes.
Réactions et médiation
Le président des États‑Unis a annoncé son intention d’appeler le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul et le chef du gouvernement cambodgien Hun Manet pour les inciter à mettre fin aux hostilités. Il avait déjà joué un rôle de médiateur lors des épisodes précédents, aux côtés d’autres acteurs régionaux, notamment la Chine et la Malaisie, ce qui avait contribué à l’accord de cessez‑le‑feu d’octobre.
Le gouvernement thaïlandais a indiqué avoir suspendu le cessez‑le‑feu après une attaque à la mine et précise qu’il faut clarifier les causes de la reprise des combats avant d’envisager une trêve.
Protection du patrimoine culturel
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a appelé à la protection des sites historiques situés dans les zones de combat, en particulier le temple de Preah Vihear. L’agence a indiqué avoir communiqué aux parties concernées les coordonnées géographiques des sites inscrits au patrimoine mondial et d’autres sites d’importance nationale afin de réduire les risques de dommages.
Situation actuelle
Au moment des reportages, les affrontements se poursuivaient et les autorités n’annonçaient pas de cessation des hostilités immediate. Les conséquences décrites comprennent des pertes humaines, des déplacements massifs de population et des préoccupations concernant le patrimoine culturel dans les zones touchées.








