Entretien et déclarations
Dans un entretien accordé au Wall Street Journal et publié le 13 décembre, le président des États‑Unis a déclaré que les républicains pourraient perdre les élections de mi‑mandat, malgré ce qu'il présente comme des résultats économiques. Il a déclaré : « J’ai créé la plus grande économie de l’histoire. Mais il faut du temps pour que les gens s’en rendent compte. »
Lors de la même interview, il a ajouté que « tout cet argent qui est en train de se déverser dans notre pays [permet] en ce moment de bâtir des choses : des usines automobiles, de l’IA, beaucoup de trucs » et a précisé : « je ne peux pas vous dire comment cela va se traduire pour l’électeur. Tout ce que je peux faire, c’est mon boulot. » Il a par ailleurs déclaré : « Nous verrons ce qu’il va se passer. Nous devrions gagner. Mais, vous savez, statistiquement, c’est très difficile de gagner. »
Contexte et chronologie
Le président est revenu à la Maison‑Blanche le 20 janvier, après l’élection présidentielle de novembre 2024. Il a fait de la réduction de l’inflation l’un de ses engagements de campagne. Dans une interview publiée quelques jours avant celle du Wall Street Journal, il a qualifié l’état de l’économie par une expression chiffrée (« 25/20 ») et a souhaité que les indicateurs économiques modifient la perception des électeurs. Les élections de mi‑mandat, prévues début novembre, doivent renouveler la Chambre des représentants et un tiers du Sénat.
Données d’opinion
Une enquête d’opinion menée par l’université de Chicago pour l’agence AP indique que 31 % des Américains se disent satisfaits de la politique économique du président. Le président a commenté ces résultats sur sa plateforme en ligne, interrogeant quand les sondages refléteront, selon lui, l’état de l’économie.
Enjeux économiques et sociaux
Les comptes rendus citent des éléments sur la répartition des gains économiques : selon des données rapportées, les personnes aux revenus les plus élevés bénéficieraient d’une part importante de la hausse de la valeur du patrimoine et de la progression des marchés financiers. Il est ainsi mentionné que les 20 % les plus riches représentent 40 % de la consommation américaine.
Les articles soulignent également des préoccupations concernant le pouvoir d’achat des ménages à faibles et moyens revenus, qui continuent de rechercher promotions et réductions face à la hausse des prix et à l’incertitude économique. Des modifications ou des coupes dans des prestations sociales sont évoquées comme des facteurs susceptibles d’aggraver ces difficultés. Il est enfin indiqué que certaines aides liées à l’assurance‑maladie publique (surnommée « Obamacare ») pourraient arriver à expiration fin décembre, ce qui soulève des questions sur la reconduction de dispositifs touchant des millions d’Américains.
Perspectives
Le président maintient qu’il attend une baisse des prix avant les élections de mi‑mandat et a exprimé l’espoir que l’évolution des indicateurs économiques change la perception des électeurs. Il a reconnu la possibilité de revers électoraux malgré ses déclarations sur la situation économique et a indiqué qu’il continuerait à exercer ses fonctions en vue des échéances politiques.








