Contexte et faits
Un tatoueur de 39 ans, Dorian S., exerçant à Neuilly-sur-Marne en Seine-Saint-Denis, a été condamné le 23 mai 2025 par la cour criminelle départementale de Bobigny à une peine de 18 ans de réclusion criminelle. Cette condamnation fait suite à des accusations de viols et d'agressions sexuelles sur neuf clientes, incidents survenus entre 2019 et 2021.
Détails de l'affaire
L'affaire a été révélée lorsqu'une des victimes a déposé plainte en juin 2021. Elle a accusé le tatoueur de lui avoir fait subir des actes de pénétration digitale et d'attouchements sexuels lors d'une séance nocturne de tatouage. Ces séances étaient, selon ses déclarations, proposées à des "gens spéciaux", ce qui montre un modus operandi ciblant des personnes jugées vulnérables.
Jugement et peine
Lors du procès, la cour a pris en compte la gravité et la répétition des faits, ainsi que la pluralité des victimes qui portaient les stigmates psychologiques et physiques des abus. Des indemnités ont été accordées aux victimes, et Dorian S. a été interdit d'entrer en contact avec elles. Il a été inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Un suivi socio-judiciaire de cinq ans avec injonction de soins a également été ordonné, accompagné d'une interdiction définitive d'exercer la profession de tatoueur.
Réactions
Face au verdict, une ambiance de soulagement prédominait parmi les victimes et leurs proches. Ces derniers espéraient qu'une telle peine empêcherait Dorian S. de nuire à d'autres individus et représentait une étape dans leur processus de guérison.
Défense et appels
L'avocat de la défense a qualifié cette peine de "particulièrement lourde", suggérant un éventuel recours en appel en vue des circonstances uniques de l'affaire. Pendant le procès, Dorian S. a exprimé des regrets lors de sa dernière prise de parole, mentionnant qu'il avait entendu "beaucoup de souffrances" durant les audiences, quoiqu'il n'ait pas reconnu formellement les faits incriminés.
En somme, l'affaire a mis en lumière le comportement prédateur de l'accusé, la vulnérabilité des victimes ciblées, et a entraîné une décision judiciaire visant à assurer la protection du public tout en rendant justice aux victimes.