Contexte du Crime
En janvier 2023, dans le département de l'Aveyron, un crime choquant a eu lieu impliquant Philippe Schneider, un pizzaïolo de 58 ans. Ce dernier était copropriétaire d'un camion de restauration ambulante dans le sud de la France. L'affaire a débuté par une tentative de vol chez Georges Meichler, surnommé « Diego », un homme de 60 ans vivant en reclus dans une petite maison isolée, sans eau ni électricité, dans les bois de Brasc. Schneider, supposant que Meichler cultivait et vendait du cannabis, s'était rendu chez lui pour lui dérober de la drogue et de l'argent.
Le Crime
Accompagné d'un complice de 27 ans, Loup Benrakia, et de sa compagne de 45 ans, Nathalie Caboubassy, Philippe Schneider a pénétré chez Meichler. Ils l'ont bâillonné, frappé et ligoté au cours d'un cambriolage qui a rapidement tourné au drame, entraînant la mort de la victime. Après le décès, Philippe Schneider a découpé le corps de Meichler. Il a ensuite « cuisiné » les morceaux avant de les brûler dans un poêle à bois et dans le jardin de la victime. Les restes calcinés de la victime ont permis son identification grâce aux quelques morceaux retrouvés, notamment des dents.
Procès et Peines
Le procès s'est tenu devant la cour d'assises de Rodez. Le 30 ans de réclusion criminelle ont été requis à l'encontre de Philippe Schneider, reflétant la gravité du crime. Sa condamnation inclut une période de sûreté de 20 ans. Le complice, pour sa part, a reçu une peine de 13 ans de réclusion criminelle. Quant à la compagne de Schneider, elle a été condamnée à six ans de prison. Dans ses réquisitions, l'avocat général a souligné l'absence de conscience morale des accusés et l'impact de l'affaire sur la communauté, notoirement paisible, de l'Aveyron.
Conclusion
Ce cas a été qualifié d'« exceptionnel » par l'avocat général Nicolas Rigot-Muller, non seulement en raison des actes perpétrés mais aussi par le préjudice social dans une région habituellement calme. Le verdict de ce procès met en lumière les conséquences juridiques des actes de violence extrême et des crimes contre la personne en France. L'affaire souligne également l'importance de l'appui moral et psychologique pour les victimes de traumastismes liés à la violence.