Faits
Le 1er janvier 2022, Éléonore Places, militaire âgée de 27 ans, a été mortellement frappée de onze coups de couteau au visage et sur le haut du corps dans la commune de Bellevigne-les-Châteaux (Maine-et-Loire). Elle est décédée des suites de ses blessures. Chryssler Hiro, alors âgé de 26 ans et également militaire, se trouvait sur les lieux. La nuit du drame, il était hébergé chez son frère, Kessler Hiro.
Antécédents signalés
Selon les éléments présentés lors du procès, Éléonore Places avait été victime de violences conjugales de la part de Chryssler Hiro en juillet et en octobre 2021. Chryssler Hiro avait également exercé des violences sur son frère, faits pour lesquels il a été déclaré coupable lors de la procédure.
Parcours professionnel et disciplinaire
Chryssler Hiro s'était engagé dans l'armée française en décembre 2017 et avait été affecté au 2e régiment d'infanterie de marine de Champagné (Sarthe). Son dossier militaire comporte plusieurs sanctions disciplinaires et il a été renvoyé des forces armées.
Procédure judiciaire
L'accusé a été jugé devant la cour d'assises d'Angers. Lors des auditions, il a initialement reconnu les faits en garde à vue puis a nié être responsable du meurtre à partir de 2023. La défense a contesté la qualification de l'accusé en mettant en avant son immaturité et son inadaptation, et a nié qu'il soit responsable des faits meurtriers. Des experts psychiatres ont conclu à une dangerosité élevée de l'accusé.
Le ministère public avait requis une peine minimale de 28 ans de réclusion criminelle.
Verdict et mesures
La cour d'assises d'Angers a condamné Chryssler Hiro à 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers. La condamnation comprend également un suivi socio-judiciaire d'une durée de huit ans et une obligation de soins. L'accusé a été reconnu coupable, en outre, des violences volontaires commises en état d'ivresse manifeste sur son frère.
Réactions et qualifications avancées
Dans le cadre des débats, l'avocate des parents de la victime a qualifié l'affaire de féminicide. La cour a retenu la qualification pénale aboutissant à la condamnation décrite ci-dessus.








