Résumé
La Cour suprême fédérale du Brésil a déclaré coupable Jair Bolsonaro pour des faits liés à une tentative de coup d'État et l'a condamné à une peine d'emprisonnement de 27 ans et trois mois. Plusieurs proches collaborateurs ont également été condamnés à des peines variées. La défense a annoncé son intention de faire appel.
Contexte
À la suite de l'élection présidentielle de 2022, Jair Bolsonaro a contesté les résultats et diffusé des allégations sur le système de vote électronique. Le 8 janvier 2023, des partisans ont pris d'assaut des bâtiments publics à Brasilia. Ces événements ont fait l'objet d'enquêtes judiciaires qui ont conduit à des poursuites contre Bolsonaro et plusieurs de ses proches.
Procès et verdict
Lors du procès devant une formation de la Cour suprême fédérale, le collège de cinq juges a rendu un verdict par quatre voix contre une. La Cour a retenu contre Jair Bolsonaro des chefs liés à l'organisation d'une action visant à saper l'ordre constitutionnel, notamment la participation à une organisation criminelle armée et l'organisation d'un coup d'État. La peine prononcée est de 27 ans et trois mois de prison.
Un juge a formulé une opinion dissidente, contestant la compétence de la formation et estimant que les éléments présentés ne suffisaient pas à établir la responsabilité pénale sur l'ensemble des chefs retenus. La Cour a également condamné sept anciens proches collaborateurs de Bolsonaro, dont des ministres et des officiers, à des peines comprises entre deux et vingt-six ans.
Mesures judiciaires en cours
La défense a indiqué qu'elle engagerait tous les recours appropriés, y compris des voies de recours internationales. Selon des déclarations publiques rapportées par la presse, la procédure d'appel doit être engagée dans un délai bref après la publication du jugement. Le placement effectif en détention dépendra de l'épuisement des voies de recours disponibles.
Réactions nationales
Des responsables et élus proches de Bolsonaro ont qualifié la décision de persécution et annoncé des initiatives parlementaires visant à rechercher une amnistie. Des rassemblements de partisans se sont tenus près du domicile de l'ancien président, tandis que d'autres citoyens ont exprimé leur approbation de la condamnation dans des lieux publics où l'audience était retransmise.
Réactions internationales
Plusieurs responsables étrangers ont réagi publiquement. Des représentants des États-Unis ont dénoncé la condamnation et annoncé des réponses diplomatiques et économiques. Le gouvernement brésilien a déclaré qu'il n'accepterait pas d'intimidation et a défendu l'indépendance de ses institutions. Des mesures économiques et administratives liées au dossier avaient déjà été mises en œuvre par certaines autorités internationales avant le verdict.
Enjeux politiques
La condamnation intervient alors que des échéances électorales nationales approchent. Elle modifie le paysage politique interne, en particulier dans les secteurs conservateurs qui envisagent des options parlementaires pour contester ou atténuer les effets judiciaires. Le jugement soulève des questions sur l'impact à moyen terme sur la compétition électorale et sur la répartition des leaderships au sein des formations politiques de droite.
Sources et étapes principales (chronologie)
- Contestation des résultats de l'élection présidentielle de 2022 par Jair Bolsonaro et diffusion d'accusations de fraude sur le système de vote électronique.
- Événements du 8 janvier 2023 à Brasilia, impliquant l'occupation et la dégradation de bâtiments publics par des partisans.
- Enquêtes judiciaires et mise en accusation de Jair Bolsonaro et de plusieurs de ses proches collaborateurs.
- Procès devant la Cour suprême fédérale, délibération et vote majoritaire conduisant à la condamnation.
- Annonce des peines et déclaration de la défense sur les recours envisagés.