Introduction
Nâzim Boudjenah, ancien pensionnaire de la Comédie-Française, a été condamné à neuf mois de prison avec sursis probatoire de deux ans pour des menaces de mort qu'il a proférées en juillet 2024 contre les élues écologistes Sandrine Rousseau et Alice Coffin. Cette condamnation inclut l'obligation de soins psychologiques, une interdiction d’entrer en contact avec les victimes, une amende de 300 euros, et la participation à un stage de lutte contre la haine en ligne.
Condamnations antérieures
Nâzim Boudjenah, âgé de 52 ans, avait déjà un passé judiciaire avant cet événement. En juin 2021, il avait été condamné à Paris à six mois d'emprisonnement avec sursis pour des menaces de mort proférées en 2019 et 2020 contre une ancienne petite amie, Marie-Coquille Chambel. Cette précédente condamnation comportait également un sursis probatoire de deux ans.
Les affaires de juillet 2024
Les menaces de juillet 2024 ont été émises sur le réseau social X. Boudjenah a reconnu avoir proféré ces menaces dans un état de grande détresse, se déclarant « perdu » à une époque où il était sous le coup de plusieurs procédures judiciaires liées à ses antécédents. Il s'est excusé publiquement lors de son jugement.
Réactions et implications
Lors de sa comparution, il a exprimé ses regrets auprès des victimes et a évoqué ses difficultés personnelles, y compris une période où il s'est retrouvé sans domicile. Le discours durant les audiences a mis en lumière les propos de la procureure, qui a insisté sur les statistiques concernant la violence, soulignant que les femmes et les enfants sont particulièrement vulnérables face aux violences, y compris dans le cyberespace.
Témoignage des victimes
Sandrine Rousseau a pris la parole pour souligner l'inquiétude que suscitent de telles menaces, posant la question de la gravité des menaces de violence verbale. Elle a rappelé que Boudjenah avait déjà été condamné pour des violences similaires et exprimé son incompréhension quant à la persistance de tels comportements.
Conclusion
Cette affaire met en lumière les défis persistants de la gestion des violences verbales et des menaces dans le cadre juridique français, et soulève des questions sur l'efficacité des peines avec sursis dans la prévention de la récidive. L'engagement de Boudjenah à suivre des soins et participer à des programmes de lutte contre la haine en ligne s'inscrit dans une démarche préventive nécessaire mais encore souvent discutée.