Introduction
Depuis plusieurs années, un nombre croissant de compagnies aériennes, notamment celles à bas coût, a instauré une politique de facturation des bagages à main, autrefois gratuits. Cette évolution a suscité une vive opposition de la part de plusieurs associations de consommateurs en Europe.
Plainte des associations européennes de consommateurs
Le 21 mai, seize associations de consommateurs européennes, parmi lesquelles l’UFC-Que Choisir et la CLCV, ont annoncé leur intention de contester cette pratique commerciale qu'elles jugent illégale. Elles ont déposé une plainte auprès de la Commission européenne, du réseau des autorités de protection des consommateurs (CPC), et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en France. Ces actions visent spécifiquement sept compagnies aériennes low-cost : easyJet, Norwegian, Ryanair, Transavia, Volotea, Vueling et Wizz Air.
Arguments mis en avant
Les associations soulignent que selon une décision de 2014 de la Cour de justice de l’Union européenne, le transport des bagages à main doit être compris dans le prix du billet, à condition que leurs dimensions respectent des normes raisonnables. En dépit de cette jurisprudence, les compagnies continuent de facturer des frais supplémentaires pour les bagages à main.
Les simulations de réservation ont révélé des coûts supplémentaires variant entre 20 et 40 euros par vol, et des prix parfois plus élevés que ceux annoncés initialement. Certaines compagnies, telle que Vueling, imposent des frais pouvant atteindre jusqu'à 280 euros pour un bagage jugé de "grande taille".
Antécédents et mesures récentes
En Espagne, une action similaire a conduit, fin 2024, le ministère de la Consommation à infliger une amende totale de 179 millions d'euros à cinq de ces compagnies pour pratiques jugées abusives.
Conclusion
Face à ces pratiques, les associations de consommateurs plaident pour une clarification des règles en matière de bagages inclus dans le tarif de base des billets. Cette action s'inscrit dans un contexte plus large de révision du règlement européen sur les droits des passagers aériens, ce qui pourrait potentiellement conduire à une remise en question des coûts additionnels imposés aux voyageurs.