Mesure annoncée
Le ministère des Transports a annoncé le 8 décembre 2025 que la vérification des modules d'airbag fabriqués par Takata et classés « stop drive » serait intégrée aux points pouvant entraîner une contre‑visite lors du contrôle technique. La mesure prendra effet le 1er janvier 2026.
Objet de la vérification
Lors du contrôle technique, le centre vérifiera si un véhicule est équipé d'un module d'airbag Takata faisant l'objet d'une mesure « stop drive ». Ce statut correspond à un rappel imposant de ne pas circuler tant que la pièce concernée n'a pas été réparée ou remplacée par un réparateur habilité.
Modalités et conséquences
Si le contrôle établit la présence d'un airbag Takata classé « stop drive », le véhicule sera soumis à une contre‑visite. Le contrôle technique ne pourra être validé que lorsque l'airbag aura été réparé ou remplacé par un réparateur de la marque ou un prestataire habilité. Tant que la réparation n'aura pas été effectuée, le véhicule ne sera pas autorisé à circuler. Cette procédure s'ajoute aux règles déjà applicables pour des défauts considérés comme majeurs, tels que l'absence de freinage ou de rétroviseurs.
Véhicules concernés et appel aux propriétaires
Le ministère estime qu'environ 1,3 million de véhicules équipés de modules Takata classés « stop drive » sont encore en circulation. Il appelle les propriétaires, sans attendre leur prochain contrôle technique, à vérifier si leur véhicule fait l'objet d'un rappel en consultant le site officiel du ministère des Transports.
Bilan des incidents liés aux airbags Takata en France
Les autorités attribuent 46 accidents en France à des éclatements d'airbags Takata défectueux, ayant causé 20 décès et 25 blessés. La majorité de ces incidents (42 accidents, 18 décès et 24 blessés) a été recensée dans les collectivités et départements d'outre‑mer.
Contexte industriel et mécanique
Les modules d'airbag fabriqués par l'entreprise japonaise Takata ont fait l'objet de rappels massifs. Les dispositifs utilisaient un propulseur contenant du nitrate d'ammonium susceptible de se dégrader avec le temps et dans certaines conditions climatiques, ce qui pouvait provoquer des projections ou des explosions lors du déploiement. L'entreprise a été placée en faillite à la suite de cette crise.
Effets attendus
L'intégration de cette vérification au contrôle technique vise à réduire la circulation de véhicules équipés d'airbags Takata non réparés, à retirer de la route les véhicules présentant un risque avéré et à accroître l'information des conducteurs au sujet des rappels imposant l'immobilisation des véhicules concernés.








