Introduction
Cet article synthétise les interactions entre le dérèglement climatique et les systèmes d'élevage. Il présente les effets observés sur les animaux, les filières et la chaîne de production, ainsi que des approches d'adaptation et d'atténuation. Le texte se fonde sur des articles publiés le 17 septembre 2025.
Impacts directs du climat sur l'élevage
Les variations de température et l'augmentation de la fréquence des épisodes de chaleur extrême et des sécheresses exposent les animaux à des contraintes thermiques. Ces contraintes réduisent la productivité, altèrent les performances de reproduction, augmentent la mortalité et affectent le bien‑être animal. La disponibilité et la qualité de l'eau et des fourrages sont modifiées par les conditions climatiques, ce qui a des répercussions sur l'alimentation et la gestion des troupeaux.
Risques sanitaires et propagation de maladies
Les aléas climatiques favorisent la circulation et l'apparition d'agents pathogènes et de vecteurs (moustiques, tiques, mouches). Parmi les maladies citées figurent la grippe aviaire, la fièvre hémorragique porcine et la dermatose nodulaire contagieuse. Pour contenir certaines épizooties, des mesures telles que l'abattage d'animaux ont été mises en œuvre, avec des conséquences économiques et sociales importantes pour les filières.
Conséquences économiques et sur la chaîne de production
Les événements climatiques et sanitaires entraînent des pertes de production, des coûts accrus pour les éleveurs (aménagements, soins vétérinaires, pertes animales) et perturbent les marchés et les chaînes d'approvisionnement. Ces chocs peuvent affecter les activités en amont (alimentation animale, intrants) et en aval (transformation, distribution), accroissant la vulnérabilité des territoires dépendants de l'élevage.
Mesures d'adaptation
Les réponses possibles se déclinent à plusieurs niveaux :
- Aménagement des exploitations : abris, ventilation, accès permanent à l'eau, gestion de l'ombre et adaptation des horaires de pâturage pour réduire le stress thermique.
- Gestion des ressources : planification des stocks de fourrage, diversification des cultures fourragères, pratiques d'économie d'eau et gestion durable des pâturages.
- Santé animale : renforcement de la surveillance, amélioration des pratiques de biosécurité, vaccination lorsque disponible et protocoles de détection précoce.
- Sélection et gestion des animaux : choix de races adaptées, ajustement des effectifs et diversification des systèmes d'élevage.
- Instruments économiques et sociaux : assurances, dispositifs de soutien financier, formation et conseils techniques pour améliorer la résilience.
Mesures d'atténuation
Plusieurs leviers permettent de réduire l'empreinte carbone des systèmes d'élevage ou d'accroître leur contribution à la séquestration : optimisation de l'efficience alimentaire, réduction des pertes alimentaires, gestion et valorisation des effluents, pratiques de pâturage favorisant le stockage du carbone et intégration de l'élevage dans des systèmes agricoles diversifiés. L'efficacité de ces mesures dépend du contexte local et doit être évaluée par des études adaptées.
Gouvernance, recherche et coordination
La réponse aux enjeux nécessite une coordination entre éleveurs, vétérinaires, institutions publiques, centres de recherche et acteurs de la filière. La recherche doit produire des outils de surveillance, des évaluations économiques et environnementales et des solutions techniques adaptées. Les politiques publiques peuvent faciliter l'accès aux financements et la diffusion de bonnes pratiques.
Conclusion
Le dérèglement climatique affecte la vulnérabilité et les responsabilités des systèmes d'élevage. Une combinaison de mesures d'adaptation et d'atténuation, ajustées aux contextes locaux et soutenues par la recherche et les politiques publiques, est nécessaire pour réduire les risques sanitaires, stabiliser la production et accompagner la transition écologique.