Décision de la Banque d'Angleterre
La Banque d'Angleterre (BoE) a maintenu son taux directeur à 4 %. La décision a été prise après un vote partagé au sein du Comité de politique monétaire (MPC) : cinq membres ont voté pour le statu quo et quatre pour une baisse de 25 points de base. Le gouverneur a précisé qu'une réduction des taux ne serait envisagée que si la trajectoire de l'inflation vers l'objectif de 2 % apparaissait durable.
Contexte et données récentes
La banque centrale estime que l'inflation au Royaume‑Uni a atteint un pic, mesurée à 3,8 % en glissement annuel en septembre. Elle attribue une partie de la hausse des prix aux évolutions des prix alimentaires et à des hausses exceptionnelles de prix administrés. La croissance économique reste faible, avec une augmentation de 0,1 % en août, et le marché du travail présente des signes d'affaiblissement.
Projections et perspectives
La BoE a révisé à la hausse sa prévision de croissance pour 2025, la portant à 1,5 % contre 1,25 % auparavant, et maintient sa projection pour 2026 à 1,25 %. Elle anticipe un retour progressif de l'inflation vers son objectif de 2 % à l'horizon 2027. La banque centrale a également indiqué qu'elle adapterait sa réponse en fonction des annonces budgétaires du gouvernement.
Facteurs externes et incidents opérationnels
La BoE a signalé plusieurs éléments pouvant affecter la trajectoire économique : une croissance des exportations vers les États‑Unis plus faible que prévu, liée à des droits de douane plus élevés, ainsi que des perturbations causées par une cyberattaque ayant temporairement interrompu la production chez un constructeur automobile britannique. Ces facteurs ont été pris en compte dans l'analyse des perspectives économiques.
Réactions des marchés et comparaison internationale
Les anticipations du marché restaient orientées vers une probabilité de baisse des taux à court terme. La livre sterling a fluctué face au dollar au moment de l'annonce. Sur la scène internationale, la Réserve fédérale américaine a opéré une baisse de taux la semaine précédente, tandis que la Banque centrale européenne affichait une position de pause.
Mesures retenues pour soutenir les commerces de proximité (France)
Le gouvernement français a examiné un rapport comportant trente recommandations sur l'avenir du commerce de proximité, élaboré par des élus et des responsables économiques. Parmi ces recommandations, l'exécutif a sélectionné quatre mesures prioritaires à mettre en œuvre à court terme, avec un objectif de mise en application dès le premier semestre 2026.
Parmi les mesures retenues figurent l'évolution de la fiscalité des friches commerciales, la création ou le renforcement de fonctions de managers de centre‑ville, et le recours à des outils numériques et à l'intelligence artificielle pour accompagner les commerçants. Ces mesures visent à freiner la désertification commerciale des centres‑villes et à améliorer la compétitivité et l'attractivité des commerces de proximité.
Calendrier et responsabilités
Le gouvernement a indiqué son intention d'engager la mise en œuvre des mesures sélectionnées durant le premier semestre 2026. Le rapport à l'origine des décisions a été réalisé par des acteurs locaux et économiques et remis au ministère compétent ; l'exécution des mesures dépendra des décisions et des modalités opérationnelles définies par l'exécutif.
Observations générales
Les décisions monétaires de la BoE et les mesures annoncées pour le commerce de proximité relèvent de logiques distinctes : la première concerne la régulation macroéconomique et la maîtrise de l'inflation, la seconde porte sur des interventions publiques visant à soutenir l'activité locale et la revitalisation des centres‑villes. Les deux types d'actions auront des effets ciblés dans leurs domaines respectifs et pourront être influencés par des facteurs budgétaires, réglementaires et conjoncturels.








