Intervention et propos
Lors d'une interview diffusée sur la chaîne LCI le 2 novembre 2025, Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), a déclaré vouloir « faire de la France le pays le plus répressif d'Europe à l'égard de la délinquance et de la criminalité ». Il s'est présenté comme « pro-police », « pro-forces de l'ordre » et « pro-militaires ». Lors de l'entretien, une comparaison a été évoquée avec des pratiques rapportées aux États-Unis visant des narcotrafiquants.
Mesures proposées
Jordan Bardella a énoncé plusieurs mesures qu'il juge nécessaires pour rétablir l'ordre et l'autorité :
- suppression des remises automatiques de peine ;
 - instauration de peines plancher ;
 - expulsion des délinquants et criminels étrangers ;
 - rétablissement du service militaire obligatoire ;
 - maintien d'une ligne de soutien aux forces de l'ordre et aux forces armées.
 
Il a également affirmé que certains crimes « les plus graves » devraient entraîner une incarcération sans possibilité de sortie. Il a qualifié l'ensemble de ces propositions de « choc d'autorité dans la société ».
Contexte politique
Le Rassemblement national est, selon la composition parlementaire récente, le parti disposant du plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale. Dans le même entretien, les débats autour de la candidature de Marine Le Pen à l'élection présidentielle ont été évoqués : Marine Le Pen a fait appel d'une condamnation la rendant actuellement inéligible, et Jordan Bardella est présenté dans le débat public comme une figure susceptible d'être candidate si elle ne pouvait se présenter.
Réactions et portée
L'interview intervient dans un contexte de débats publics récurrents en France sur la sécurité et la politique pénale. Les propositions formulées visent à modifier des pratiques judiciaires et administratives existantes et nécessiteraient des adaptations législatives ou réglementaires pour être mises en œuvre. Aucune précision sur le calendrier ou les modalités concrètes d'application n'a été fournie lors de l'entretien.
Aspects procéduraux
La mise en œuvre des mesures évoquées impliquerait des textes de loi ou des décisions réglementaires sur les réductions de peine, les peines plancher, les conditions d'expulsion des étrangers et le rétablissement du service militaire. Ces changements soulèveraient des questions juridiques et constitutionnelles ainsi que des débats sur leur efficacité et leur conformité aux engagements internationaux de la France.








