Contexte de la destruction des contraceptifs
L'administration américaine a confirmé, à la mi-juillet, son intention de détruire certains produits contraceptifs à visée abortive issus de contrats de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Cette décision s'inscrit dans une politique de réduction de l'aide humanitaire et de mesures anti-avortement. Les produits, d'une valeur d'environ 10 millions de dollars, sont stockés dans un entrepôt à Geel, en Belgique. Leur incinération est prévue en France, bien que le lieu exact n'ait pas été précisé par les autorités françaises.
Mobilisation politique et associative
Face à cette perspective, le mouvement La France insoumise (LFI) a annoncé déposer une proposition de résolution à l'Assemblée nationale, visant à demander au gouvernement français de réquisitionner le stock de contraceptifs menacé de destruction. Selon LFI, le code de la santé publique autorise de telles réquisitions en cas de nécessité sanitaire. LFI considère que la destruction de ce stock porterait atteinte à la santé de nombreuses femmes dans le monde, pour lesquelles il était initialement destiné.
L'annonce du projet de destruction a provoqué de vives réactions de la part d'associations féministes, d'organisations syndicales et de militants des droits humains, tous dénonçant des conséquences économiques et sanitaires. Plusieurs responsables politiques ont également interpellé le gouvernement, tels que Marine Tondelier, qui a adressé une lettre ouverte au président de la République, et le Parti socialiste, qui a exprimé son opposition à cette destruction.
Cadre juridique et réactions gouvernementales
Le ministère français de la Santé précise qu'aucune base juridique n'autorise actuellement une intervention pour saisir ces dispositifs médicaux dans un cadre européen. LFI s'est dite prête à modifier d'urgence le cadre légal si cela s'avérait nécessaire, dans le but de permettre la réquisition du stock.
Situation actuelle
Aucune décision officielle n'a été prise à ce jour quant à la réquisition du stock de contraceptifs. Le sort des produits reste incertain, alors que la mobilisation politique et associative se poursuit.