Décision du président américain
Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé le 1er août sur son réseau Truth Social avoir ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires dans des "zones appropriées". Cette décision fait suite à des commentaires jugés "provocateurs" et "incendiaires" de l'ancien président russe Dmitri Medvedev, aujourd'hui vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie. Le président américain n'a pas précisé les zones de déploiement exactes ni si les sous-marins sont à propulsion nucléaire ou porteurs d'armes nucléaires.
Origine de la tension
À l'origine de cet ordre, Dmitri Medvedev avait diffusé plusieurs messages sur les réseaux sociaux, réagissant notamment à un nouvel ultimatum fixé par Donald Trump exigeant la cessation des hostilités russes en Ukraine sous peine de représailles économiques. Dans un message publié le 28 juillet sur X, Medvedev a estimé que chaque nouvel ultimatum de Trump constituait "une menace et un pas vers la guerre" entre la Russie et les États-Unis. Il a également évoqué le système soviétique automatisé de riposte nucléaire connu sous le nom de "main morte", opérationnel durant la Guerre froide.
Contexte du conflit en Ukraine
La décision de déployer des sous-marins intervient alors que la Russie a intensifié ses attaques contre l'Ukraine. Selon des analyses, le nombre de drones à longue portée lancés par Moscou contre l'Ukraine atteint 6 297 pour le seul mois de juillet, soit une hausse marquée par rapport aux mois précédents. Parallèlement, la Russie a triplé le nombre de missiles lancés sur ce territoire entre janvier et juillet. Ces offensives aériennes provoquent des pertes civiles et forcent la population à se réfugier chaque nuit.
Lors de la nuit précédant l'annonce, une attaque sur Kiev a entraîné la mort de 31 civils, dont plusieurs enfants. Les autorités ukrainiennes font état d'une intensification marquée des bombardements malgré les avertissements américains.
Réactions diplomatiques et économiques
En réponse à l'absence de retrait russe, Donald Trump a menacé d'imposer de sévères sanctions économiques contre Moscou et ses partenaires commerciaux, notamment les pays continuant d'acheter du pétrole russe. Ces sanctions dites "secondaires" visent à réduire les ressources financières utilisées par la Russie pour mener la guerre. Auparavant, Donald Trump avait exprimé son intention de tirer parti de relations personnelles supposées avec Vladimir Poutine pour obtenir un arrêt rapide du conflit. Toutefois, les tensions persistantes ont mis fin à cette approche initiale.
Positionnements des dirigeants
Face à l'escalade verbale et militaire, Vladimir Poutine a affirmé vouloir une "paix durable" en Ukraine, tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à l'ouverture de négociations directes avec la Russie. Pour sa part, Medvedev a continué de tenir des propos considérés par certains observateurs comme reflétant les orientations actuelles d'une partie du Kremlin, même si son influence politique est jugée limitée par d'autres.