Contexte historique
Au début du mois de décembre, un groupe rebelle islamiste dirigé par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a pris le contrôle de Damas, la capitale syrienne, marquant ainsi la fin du règne de Bachar al-Assad après une offensive rapide. Le président Assad, abandonné par ses alliés internationaux, dont la Russie et l'Iran, a fui à Moscou. Sous son régime, la Syrie avait été accusée de devenir un 'narco-Etat'.
Production de Captagon
Le captagon est une amphétamine dérivée d’un médicament initialement destiné au traitement de la narcolepsie et des troubles du déficit de l'attention. Sous le régime d'Assad, sa production à grande échelle avait transformé la Syrie en un important fournisseur de cette drogue au Moyen-Orient. Ce trafic a conduit à l'imposition de sanctions américaines contre plusieurs responsables syriens accusés d'être impliqués.
Actions des nouvelles autorités
Les nouvelles autorités syriennes, après avoir pris le pouvoir, ont découvert plusieurs stocks de drogue, dont un entrepôt à Damas dans l'ancien "secteur sécuritaire" de Kafar Soussé. Les forces de sécurité ont annoncé avoir incinéré environ un million de pilules de captagon, ainsi que des stocks de cannabis, de Tramadol, et d'autres narcotiques. Cette destruction a eu lieu dans la cour d'anciens locaux sécuritaires de l'ancien gouvernement.
Ces mesures visent à "protéger la société syrienne" des effets dévastateurs de la drogue et à "couper les routes de contrebande exploitées par les entreprises de l'ancien régime", selon des membres des nouvelles forces de sécurité.