Introduction
Cet article synthétise des informations publiées récemment sur les campagnes municipales et sur le fonctionnement du scrutin communautaire. Il rassemble des éléments relatifs à plusieurs villes (Menton, Marseille, Strasbourg, Montbéliard) et un rappel du mode d’élection des conseillers communautaires.
Menton : candidature et investiture potentielle
Louis Sarkozy, ayant annoncé sa candidature à la mairie de Menton, a été présent lors d’un rassemblement départemental des Républicains au Cannet. Il est rapporté qu’il n’était alors pas adhérent au parti. Selon ses propos, il ne revendique pas d’étiquette à ce stade et dit chercher à obtenir des investitures de formations de centre et de droite. L’entourage du candidat indique que sa liste devrait comprendre des membres issus des Républicains et d’autres formations.
La présidente départementale de LR, Michèle Tabarot, a déclaré qu’en cas de validation par la commission d’investiture, le parti le soutiendrait. Dans le cas de Menton, qui dépasse légèrement le seuil des 30 000 habitants (population indiquée à 30 326 d’après les chiffres de l’Insee 2022 publiés en décembre 2024), l’investiture des candidats relève de la commission nationale d’investiture de LR. Michèle Tabarot a indiqué que les instances départementales insisteraient auprès de la commission nationale pour que les choix locaux soient validés.
Plusieurs candidatures à droite sont également mentionnées à Menton : Sandra Paire, conseillère municipale d’opposition et conseillère régionale ayant lancé un mouvement local, et Florent Champion, élu de la majorité municipale soutenu par le premier adjoint Patrice Novelli. L’actuel maire, Yves Juhel (LR), ne se représente pas et a indiqué qu’il soutiendrait Louis Sarkozy si celui-ci se présentait sous l’étiquette Les Républicains.
Marseille : prises de position et candidatures locales
Martine Vassal, qui a officiellement annoncé sa candidature à la mairie de Marseille lors d’une intervention médiatique, a présenté la nécessité d’accroître l’offre locative comme priorité pour répondre à la demande dans certains quartiers, citant notamment la Belle-de-Mai. Interrogée sur la possibilité d’un encadrement des loyers, elle a indiqué privilégier la création de logements disponibles à la location.
La déclaration de Martine Vassal a provoqué une réaction publique de Benoît Payan, maire de Marseille, qui a répondu par un message rappelant des priorités opérationnelles de la municipalité (propreté, collecte des déchets, transport, voirie, pistes cyclables). Il a exprimé ces remarques en contrepoint à des critiques formulées par Mme Vassal.
Par ailleurs, Saïd Ouichou, médecin exerçant dans les quartiers nord de Marseille, a annoncé qu’il présenterait sa candidature pour la mairie des 15e et 16e arrondissements. Il se décrit comme engagé dans des problématiques locales liées à la santé et à l’accès aux services, et indique appartenir au mouvement «Marseille à cœur», aux côtés du professeur Frédéric Collart. Saïd Ouichou est mentionné comme responsable santé au sein de l’UDI.
Enfin, des déclarations d’autres acteurs politiques (par exemple Franck Allisio, représentant du Rassemblement national) ont commenté la compétition entre candidats de droite et de gauche, qualifiant certaines postures d’échange de positions entre camps politiques.
Strasbourg : sondage Ifop et positionnement des candidats
Un sondage Ifop réalisé pour le mouvement Aimer Strasbourg a mesuré des intentions de vote pour la prochaine échéance municipale. Les chiffres communiqués placent Catherine Trautmann et le candidat LR en tête des intentions de vote sur un échantillon publié, suivis de la maire sortante Jeanne Barseghian (EELV-PCF), Emmanuel Fernandez (LFI), Virginie Joron (RN), Pierre Jakubowicz (Horizons–MoDem) et Nicolas Matt (Renaissance). Ces résultats ont suscité des réactions locales et des commentaires politiques.
Montbéliard : appel à une alliance de la droite
Des acteurs politiques locaux, dont le député Matthieu Bloch, ont appelé à une union des forces de droite et apparentées pour contrer la gauche dans la compétition municipale. Ces appels portent sur des stratégies d’alliance et de rassemblement à droite, sans détail exhaustif sur d’éventuelles listes ou accords conclus.
Fonctionnement des élections communautaires
Les conseillers communautaires sont élus simultanément avec les élections municipales. Le mode de désignation varie selon la taille de la commune :
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus, selon l’ordre du tableau (maire, adjoints, conseillers).
Dans les communes de 1 000 habitants et plus, les conseillers communautaires sont élus au suffrage direct. Les listes intercommunales sont établies à partir des listes municipales (technique dite du fléchage) et doivent respecter des contraintes d’ordre et de représentation. La liste arrivée en tête obtient la moitié des sièges attribués à la commune, l’autre moitié étant répartie proportionnellement entre les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages.
La répartition des sièges entre communes dépend du statut juridique de l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) et de sa population. Des règles du code général des collectivités territoriales fixent un nombre standard de sièges selon la population de l’EPCI, avec des modalités d’ajustement pour garantir la représentation des communes et pour tenir compte de contraintes démographiques.
Conclusion
Plusieurs campagnes locales et démarches d’investiture se déroulent simultanément dans différentes circonscriptions, avec des annonces de candidatures, des réactions entre responsables politiques et des publications de sondages. Parallèlement, le calendrier et les règles d’investiture et d’élection au niveau intercommunal continuent d’influencer les stratégies des candidats et des partis.