Contexte
Les attentats du 13 novembre 2015 ont visé plusieurs lieux à Paris et en proche banlieue, dont le Stade de France, des bars et restaurants dans les 10e et 11e arrondissements et la salle du Bataclan. Ces attaques ont causé 132 morts et des centaines de blessés.
Commémorations et gestes spontanés
À l’approche du dixième anniversaire, des dépôts de fleurs et de bougies ont été observés, notamment place de la République à Paris. Des proches, des familles et des participants se sont rassemblés pour des gestes de recueillement. Des événements commémoratifs ont été annoncés et organisés, parmi lesquels une course mémoire depuis le Stade de France, une marche commémorative depuis la place de la République et des initiatives au village de la fraternité à l’Hôtel de Ville.
Mesures de sécurité
Les autorités ont appelé à renforcer la vigilance autour des lieux de rassemblement et des salles de spectacle. Le ministère de l’Intérieur a demandé aux préfets et aux forces de sécurité d’intensifier la surveillance ; la présence des militaires de l’opération Sentinelle a par ailleurs été renforcée. Des procédures judiciaires récentes ont également été signalées, avec l’incarcération de personnes soupçonnées de projets terroristes.
Mémoire collective et enquêtes
Des vagues d’enquêtes menées au cours de la décennie suivant les attentats ont analysé l’évolution de la mémoire collective. Ces sondages montrent que les attentats du 13 novembre constituent souvent la référence principale pour la population interrogée parmi les événements terroristes depuis 2000. Lors de ces vagues, les répondants citent régulièrement le 13 novembre en premier, suivi des attaques du 11 septembre 2001. Les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, Montrouge, Hyper Cacher) reviennent davantage dans les réponses lorsque les enquêtes sont menées autour des commémorations de janvier.
Des sondages récents ont mesuré le rapport des Français à la menace terroriste et à la mémoire des attaques. Une part importante des personnes interrogées se déclare inquiète face au risque d’attentat. Les résultats indiquent également qu’une majorité se déclare marquée par les attentats de novembre 2015 et que les avis sont partagés sur la protection assurée par les pouvoirs publics.
Témoignages et publications
Des victimes et des rescapés ont publié des récits pour retracer leur expérience et leur cheminement après les attaques. Un rescapé du Bataclan a suivi le procès pendant dix mois et a relaté les audiences, qui se sont déroulées sur plusieurs dizaines de jours, dans un ouvrage. Une proche de victime, qui a perdu son compagnon le soir des attentats, a publié un témoignage après plusieurs années de deuil. Ces publications sont présentées comme des démarches personnelles de mémoire et de reconstruction.








