Contexte Politique
L'élection présidentielle gabonaise prévue pour le 12 avril 2025 fait suite à la période de transition menée par le militaire Brice Oligui Nguema, qui a pris le pouvoir après un coup d'État le 30 août 2023. Ce coup a renversé Ali Bongo Ondimba, dont la victoire aux élections d'août 2023 avait été contestée par la junte militaire. Depuis le coup d'État, M. Ali Bongo vit sous résidence surveillée à Libreville, tandis que sa femme et son fils font face à des accusations de corruption financière.
Candidats Officiels
Selon le ministre de l'Intérieur, Hermann Immongault, quatre candidats ont été jugés aptes à participer à l'élection parmi 23 candidatures déposées. Les candidats sont les suivants :
- Brice Clotaire Oligui Nguema : Actuel président de la transition, ancien chef de la Garde républicaine, et leader du coup d'État d'août 2023.
- Alain-Claude Bilie By Nze : Dernier Premier ministre sous Ali Bongo, connu pour être un concurrent sérieux.
- Joseph Lapensée Essigone : Juriste et inspecteur des impôts.
- Stéphane Germain Iloko Boussengui : Médecin, ancien cadre du Parti démocratique gabonais.
Tous les candidats se présentent de manière indépendante.
Processus Électoral
Brice Oligui Nguema a annoncé son retrait temporaire de l'armée suite à une modification de la constitution qui permet désormais aux militaires de se porter candidats aux élections. La campagne officielle commencera le 29 mars 2025.
Les candidats exclus, au nombre de 19, ont la possibilité de contester les décisions de rejet auprès de la Cour constitutionnelle dans un délai de 72 heures.
Rejets Contestés
Certains candidats éliminés ont dénoncé le processus. Jean-Rémy Yama, figure syndicale importante, a été écarté faute de certificat de naissance de son père. Marlène Essola Effoutamane et Alain Simplice Boungoueré ont également protesté contre les motifs de leur rejet, critiquant des obstacles administratifs.
Analyse des Événements Précédents
La précédente élection présidentielle en août 2023 avait été marquée par l'annonce controversée de la victoire d'Ali Bongo, suivie par le coup d'État. Cette période de transition a conduit à l'organisation de ce nouveau scrutin sous l'administration militaire actuelle.