Élection présidentielle en Roumanie
Le second tour de l'élection présidentielle en Roumanie, qui s'est tenu le 18 mai, a vu le candidat pro-européen Nicusor Dan, maire de Bucarest, recueillir environ 54 % des suffrages contre 46 % pour son adversaire nationaliste, George Simion. Ce scrutin s'inscrit dans un contexte stratégique crucial pour la Roumanie, en tant que pays voisin de l'Ukraine et membre fidèle de l'Union européenne et de l'OTAN. La participation électorale a été remarquablement élevée, atteignant près de 65 %, un chiffre supérieur au premier tour.
Nicusor Dan, mathématicien ayant étudié en France, s'est imposé avec un programme centré sur la lutte contre la corruption et le soutien à l'Ukraine. Ce résultat est jugé significatif pour l'avenir européen de la Roumanie, d'autant plus que l'élection précédente avait été annulée à la suite de soupçons d'ingérences russes.
En dépit de sa défaite, George Simion, le candidat nationaliste qui avait dominé le premier tour, a contesté les résultats en invoquant des fraudes, se proclamant "le nouveau président". Ce dernier, admirateur de Donald Trump, prône la neutralité en politique étrangère et s'oppose aux politiques européennes concernant l'Ukraine.
Élection présidentielle en Pologne
En Pologne, le premier tour de l'élection présidentielle, également organisé le 18 mai, a permis au candidat pro-européen Rafal Trzaskowski, maire de Varsovie, de se placer légèrement en tête avec 30,8 % des voix. Il affrontera au second tour le candidat nationaliste Karol Nawrocki, qui a obtenu 29,1 % des suffrages. La participation a également été élevée, à 66,8 %.
Rafal Trzaskowski représente les espoirs du gouvernement en place aligné sur une politique pro-européenne. Il a promis de soutenir les droits à l’avortement et les droits des minorités sexuelles dans un pays fortement influencé par des positions conservatrices. Karol Nawrocki, quant à lui admirateur de Donald Trump, représente le parti nationaliste Droit et Justice (PiS) et entend réorienter la politique polonaise en renforçant les liens avec les États-Unis tout en affichant un scepticisme envers l’UE.
L'issue du second tour de cette élection pourrait avoir des répercussions significatives sur la politique intérieure et internationale de la Pologne, en particulier vis-à-vis de l'UE et des États-Unis.