Contexte électoral en Roumanie
George Simion, candidat nationaliste à la présidence de la Roumanie, a exprimé sa conviction qu'il deviendra le prochain président, malgré des sondages indiquant une compétition difficile contre son rival Nicusor Dan. Le second tour de l'élection présidentielle roumaine est prévu pour dimanche.
Lors du premier tour du scrutin qui s'est tenu le 4 mai, George Simion, leader du parti AUR (Alliance pour l'Unité des Roumains), a obtenu près de 41 % des voix. Son rival, Nicusor Dan, 55 ans et maire de Bucarest, est un candidat pro-européen et diplômé de mathématiques de l'université de Sorbonne, est attendu comme un adversaire de taille, selon les sondages.
Accusations d'ingérence
En visite à Paris, George Simion a accusé publiquement le président français Emmanuel Macron d'ingérence dans le processus électoral roumain. Selon ses déclarations lors d'une conférence de presse, qui a été diffusée en direct sur son compte Facebook, il a qualifié le rôle joué par l'Élysée et Bruxelles de "dictatorial", en comparant la France à l'Iran et a critiqué leur implication excessive dans les affaires intérieures de la Roumanie.
Simion a pointé du doigt le soutien d'Emmanuel Macron envers son rival, Nicusor Dan, avec qui Macron s'est récemment entretenu par téléphone. Le président français aurait exprimé des préoccupations quant aux conséquences potentielles sur la Moldavie, en cas de victoire de Simion, le qualifiant d'un candidat "prorusse et anti-européen".
Contexte des élections précédentes
Les précédentes élections avaient été annulées par la Cour constitutionnelle après des allégations d'ingérence russe, ravivant ainsi des tensions politiques importantes en Roumanie. L'annulation du vote prévu en automne dernier, où le candidat surprise d'extrême droite Calin Georgescu avait suscité l'attention, a été un point central de critique pour Simion, qui a qualifié cet acte de "coup d'État humiliant" pour le peuple roumain.
Perspectives
Le scrutin à venir reste incertain avec un climat politique tendu exacerbé par ces récentes accusations et un contexte géopolitique sensible en Europe de l'Est.