Contexte général
Le 13 mai, Emmanuel Macron s'est exprimé sur TF1 dans une vaste interview de plus de trois heures dirigée par le journaliste Gilles Bouleau. Aidé par des questions de la société civile, le président a utilisé cette plateforme pour clarifier sa position sur de nombreux sujets nationaux et internationaux.
Politique internationale
Macron a réaffirmé son désir d'augmenter la pression sur la Russie, dans le cadre du conflit russo-ukrainien. Si la trêve européenne n'était pas respectée, la France, avec ses alliés, pourrait envisager d'imposer de nouvelles sanctions. Concernant la dissuasion nucléaire, tout en acceptant un débat au niveau européen, il a souligné que la France maintiendrait le contrôle décisionnel et ne financerait pas la sécurité d'autres pays. Au sujet du conflit israélo-palestinien, Macron a condamné les actions militaires à Gaza sans utiliser le terme de génocide, préférant confier cette tâche aux historiens.
Économie
Le président a exclu toute nationalisation d'ArcelorMittal, malgré les demandes syndicales résultant des pertes d'emplois. Il a promu des mesures de protection européenne pour le secteur sidérurgique. Face aux inquiétudes concernant la dette publique, Macron a défendu sa politique économique adoptée durant la pandémie soutenue par le principe du « quoiqu'il en coûte ».
Réforme des retraites
Macron a défendu avec force la réforme des retraites de 2023, écartant l'idée de soumettre son abrogation à un référendum. Il a souligné la nécessité de cette réforme pour garantir la viabilité du système de répartition français.
Sécurité et société
Le président a soutenu l'élargissement des pouvoirs des polices municipales et a proposé de louer des places dans des prisons à l'étranger pour atténuer la surpopulation carcérale. En ce qui concerne les signes religieux, Macron a rappelé son opposition à leur affichage dans les compétitions sportives officielles, en ligne avec la charte olympique.
Référendums et participation démocratique
Enfin, Macron a exprimé son désir d'accroître la participation démocratique par le biais de multiples référendums sur des questions économiques, sociales et d'éducation. Toutefois, il a exclu un référendum sur la politique migratoire. Il n'a pas non plus écarté la possibilité d'un référendum sur la fin de vie si le débat parlementaire échouait.
Conclusion
L'entretien a permis à Emmanuel Macron de réitérer ses positions et de spécifier ses intentions face aux défis actuels, cherchant ainsi à consolider la place de la France dans le débat global et européen.








