Introduction
Le Parquet européen a annoncé le 8 juillet l'ouverture d'une enquête concernant des allégations de détournements de fonds européens impliquant le parti Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen et Jordan Bardella, ainsi que leurs alliés au sein du Parlement européen. Cette enquête vise à éclairer des suspicions d'irrégularités financières liées à l'ancien groupe Identité et Démocratie (ID).
Contexte et détails de l'enquête
Le RN, avec ses partenaires de l'ex-groupe ID, est suspecté d'avoir dépensé illégalement plus de 4,3 millions d'euros entre 2019 et 2024. Ces fonds auraient été utilisés à travers divers mécanismes tels que des appels d'offres prétendument "purement formels", des dons contestables et des pratiques de surfacturation, selon un rapport de la direction des affaires financières du Parlement européen.
Ce rapport a été diffusé par plusieurs médias européens, notamment Le Monde en France, Die Zeit en Allemagne, et Falter en Autriche début juillet. Parmi les entreprises mises en cause figurent e-Politic, qui aurait perçu 1,7 million d'euros, et Unanime, ayant encaissé plus de 1,4 million d'euros, toutes deux liées à des proches de Marine Le Pen.
Réactions et conséquences
Marine Le Pen, déjà condamnée en France dans une affaire distincte concernant les assistants parlementaires européens, a nié toute connaissance des allégations actuelles. Elle a été rendue inéligible à toute élection jusqu'à un procès en appel prévu d'ici 2026.
Le porte-parole de l'enquête n’a pas fourni de détails supplémentaires pour préserver l'intégrité de la procédure. Philip Claeys, ancien secrétaire général du groupe ID et membre de Vlaams Belang, a qualifié les accusations d'incorrectes.
Rôle du Parquet européen
Le Parquet européen est chargé de rechercher, poursuivre et juger les auteurs de crimes portant atteinte aux intérêts financiers de l'Union européenne. Cette enquête s'inscrit dans le cadre de ces attributions visant à assurer la transparence et la responsabilité au sein des institutions européennes.