Contexte de la panne
Le 28 avril 2025, une panne d'électricité majeure a frappé la péninsule ibérique, affectant à la fois l'Espagne et le Portugal. Cette coupure a provoqué une disparition soudaine de 60% de la consommation électrique espagnole, ce qui équivaut à 15 gigawatts, en seulement cinq secondes. L'origine exacte de cette interruption demeure inconnue, plongeant les deux pays dans le chaos pendant plusieurs heures.
Enquêtes en cours
L'autorité de la concurrence espagnole (CNMC) a annoncé le 13 mai 2025 qu'elle mènerait une enquête indépendante sur cet incident. Cette démarche s'ajoute à d'autres investigations déjà en cours, notamment celles initiées par le ministère de la Transition écologique espagnol, le Réseau européen des gestionnaires de réseaux de transport d'électricité (Entso-E) et la justice espagnole qui explore la possibilité d'un sabotage informatique.
Objectifs et approche de la CNMC
Cani Fernández, présidente de la CNMC, a déclaré que l'objectif de l'enquête était double : déterminer les causes de l'incident et examiner la procédure de rétablissement du service pour identifier d'éventuelles erreurs spécifiques. La CNMC, en tant que régulateur indépendant, apporte une expertise technique complémentaire aux autres enquêtes. Elle a déjà commencé à collecter les informations nécessaires, y compris en sollicitant des données des entreprises énergétiques du secteur.
Hypothèses sur les causes de la panne
Plusieurs théories ont été avancées pour expliquer cette panne. Une cyberattaque a été évoquée, mais semble peu probable selon le gestionnaire du réseau électrique espagnol (REE). Une autre hypothèse suspecte une défaillance due à un excès de production d'énergie solaire. Toutefois, Mme Fernández a indiqué que la production photovoltaïque, bien que élevée ce jour-là, n'a pas dépassé des valeurs maximales observées les jours précédents, ce qui atténue la responsabilité des énergies renouvelables.
Complexité de l'enquête
Sara Aagesen, ministre de l'Écologie, a souligné que l'enquête est complexe et nécessitera du temps, car toutes les hypothèses restent ouvertes. L'Institut national de cybersécurité (Incibe) participe également en envoyant des demandes d'informations à de nombreuses entreprises énergétiques, y compris les plus petites, potentiellement plus vulnérables aux cyberattaques.
L'incident met en lumière la nécessité d'analyser de manière exhaustive les systèmes énergétiques et leur résilience face aux perturbations majeures.