Contexte politique
Le président du Medef, Patrick Martin, est intervenu publiquement après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu. Il a rattaché cette démission à une période d'incertitude politique prolongée, marquée notamment par la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024 et la censure du gouvernement Barnier en décembre.
Position et déclarations du Medef
Sur Franceinfo, Patrick Martin a exprimé sa préoccupation quant aux effets économiques de cette instabilité. Il a estimé que « le décrochage » de l'économie française était « enclenché » et a appelé les responsables politiques à réagir pour restaurer la confiance des entreprises et des investisseurs.
Il a pointé plusieurs éléments chiffrés : une baisse des investissements en France sur les deux dernières années, une diminution nette des effectifs dans le secteur privé (environ 100 000 suppressions d'emplois mentionnées) et une perte de compétitivité par rapport à certains voisins européens.
Comparaisons internationales citées
Patrick Martin a comparé la trajectoire française à celle d'autres pays européens. Il a notamment cité l'Espagne, dont la croissance est présentée comme quatre fois supérieure à celle de la France pour l'année en cours, ainsi que des mesures de soutien importantes mises en œuvre en Allemagne.
Estimations économiques évoquées
Le président du Medef a évalué le coût de « l'indécision politique » à au moins 9 milliards d'euros de produit intérieur brut. Il a précisé que ce chiffre constituait un plancher, et a souligné les conséquences sur les recettes fiscales et sociales.
L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) est cité pour une estimation distincte : l'incertitude politique liée à la dissolution de l'Assemblée nationale puis à la censure gouvernementale devrait amputer la croissance de 0,3 point de PIB en 2025.
Revendications et positionnement
Patrick Martin a demandé une prise de conscience de la classe politique et des mesures pour réduire l'incertitude et soutenir l'investissement et la compétitivité. Il a indiqué que les entreprises étaient, selon lui, « sur un point de bascule » et a exprimé des réserves sur toute nouvelle charge fiscale, rappelant une estimation de 13 milliards d'euros d'impôts supplémentaires en 2025.
Observations finales
Les propos rapportés relient des événements politiques récents à des conséquences économiques mesurées par des indicateurs et des évaluations d'instituts de conjoncture. Les demandes formulées par le président du Medef portent sur des actions politiques visant à stabiliser le climat économique et à encourager l'investissement.