Contexte de la crise humanitaire à Gaza
La bande de Gaza, un territoire palestinien, a subi un blocus total imposé par Israël pendant 11 semaines consécutives, entraînant une crise humanitaire grave. Ce blocus a exacerbé la situation déjà précaire concernant la sécurité alimentaire des habitants de la région.
Autorisation d'entrée de camions d'aide
Le 20 mai, à Genève, Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Affaires Humanitaires de l'ONU (OCHA), a annoncé que l'Organisation des Nations unies avait reçu l'autorisation de faire entrer environ 100 camions d'aide humanitaire dans la bande de Gaza. Cette autorisation a été donnée par Israël dans le cadre d'une reprise limitée de l'aide humanitaire.
Premier passage de camions
Avant cette annonce, neuf camions avaient déjà été autorisés à entrer dans Gaza le lundi précédent. Parmi ces premiers camions, cinq ont traversé le point de passage de Kerem Shalom. Ceux-ci ont été pris en charge par les équipes de l'ONU qui ont commencé à distribuer l'aide au sein de Gaza. Quatre de ces camions sont gérés par le Programme alimentaire mondial (PAM) et un par l'Unicef.
Enjeux et logistique
Les actions entreprises par l'ONU visent à contrer le "risque critique de famine" auquel le territoire est confronté. Selon un rapport du Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire (IPC), publié en mai, la situation alimentaire est très détériorée, avec environ deux millions de personnes dans la région déclarées en état de famine potentielle. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a également souligné le fait que des "tonnes de nourriture restent bloquées à la frontière".
Réactions des acteurs humanitaires
Louise Wateridge, porte-parole de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), a exprimé les défis auxquels les organisations humanitaires font face, en indiquant que la portée de l'aide autorisée reste insuffisante face aux immenses besoins de la population de Gaza. Elle a notamment souligné que pour de nombreux habitants, l'aide humanitaire arrive "trop tard" et n'atténue que partiellement les effets du blocus.
Poursuite de l'aide humanitaire
En dépit de cette avancée, l'ONU et autres organisations humanitaires insistent sur le besoin d'une aide continue et substantiellement augmentée pour répondre adéquatement à la crise humanitaire dans la région, poussant pour que davantage de camions puissent entrer grâce aux négociations en cours.