Contexte de l'épidémie
Depuis août 2024, l'île de La Réunion connaît une épidémie de chikungunya, un virus transmis par le moustique tigre (Aedes albopictus). L'épidémie a connu une intensification marquée à partir de mars 2025.
Impact de l'épidémie
En date du 4 juin 2025, l'épidémie a causé la mort de 20 personnes, dont cinq décès récemment imputés au chikungunya entre le 31 mars et le 11 mai. Les victimes étaient des personnes âgées de 68 à 95 ans présentant des comorbidités. Actuellement, 37 autres décès sont en cours d'investigation pour une éventuelle liaison avec le chikungunya. Depuis le début de l'année, près de 53 000 cas confirmés de chikungunya ont été recensés, le nombre réel étant probablement plus élevé en raison des diagnostics non rapportés.
Situation à La Réunion
Bien que l'épidémie soit en "phase de décroissance" depuis fin avril, le virus continue d'avoir un impact significatif sur la population de l'île. L'activité médicale liée à l'épidémie a diminué, avec une baisse de 55% des consultations en médecine de ville et une diminution de 15% des passages aux urgences. Le département sanitaire estime qu’environ 200 000 personnes pourraient avoir été infectées.
Mesures de prévention et perspectives
Les autorités sanitaires insistent sur l’importance de la prévention. Des mesures comme l'utilisation de lotions anti-moustiques, le port de vêtements longs, l'emploi de moustiquaires, et la gestion des eaux stagnantes sont recommandées pour réduire les risques de transmission.
En outre, avec l'arrivée de l'hiver austral, il est prévu que la transmission du virus continue de diminuer, réduisant ainsi le risque de rebond de l’épidémie l'année suivante en raison de l'immunité acquise.
Situation dans d'autres régions
Mayotte, un autre département français de l'océan Indien, entre dans une phase épidémique avec 560 cas confirmés de chikungunya, signalant une transmission intense et généralisée. En France métropolitaine, bien que 1 343 cas de chikungunya aient été recensés cette année, aucun n'est encore autochtone, ce qui signifie que le risque d'une épidémie de grande ampleur y reste faible en raison des conditions climatiques.
Conclusion
Malgré la décrue signalée de l'épidémie de chikungunya à La Réunion, la situation reste sous surveillance en raison de la persistance du virus et de son impact sur la santé publique. Les efforts de prévention et de contrôle continuent pour éviter une nouvelle intensification de la propagation à La Réunion et dans les régions voisines.