Contexte général
Dans un contexte de recherche d’économies sur les dépenses publiques, la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, a présenté dans le journal Le Monde les grandes lignes d’un plan gouvernemental pour réduire de cinq milliards d’euros les dépenses de santé. Les mesures visent à responsabiliser les assurés et à adapter certains dispositifs jugés coûteux.
Franchises médicales
Le plafond annuel des franchises médicales serait doublé à 100 euros, avec également la mise en place d’un plafond mensuel de 8 euros. Cette décision renforce la part restant à la charge de l’assuré, l’objectif affiché étant de limiter le sentiment de gratuité et d’inciter à une utilisation responsable des soins et médicaments.
Dispositif des Affections de Longue Durée (ALD)
Une sortie facilitée du régime ALD serait proposée dès que la guérison est constatée, à l’exemple des suites d’AVC ou de cancer. Parallèlement, le maintien du remboursement intégral sur certains soins, comme les cures thermales et des médicaments à intérêt médical jugé limité, serait réévalué pour les patients en ALD.
Arrêts de travail et indemnisation
Les réformes prévues incluent la possibilité du transfert à l’employeur de la prise en charge de l’indemnisation des arrêts maladie du 4e au 7e jour. Il est de plus proposé de plafonner la durée du premier arrêt de travail à 15 jours (médecine de ville) ou à un mois (après hospitalisation), dans un souci de suivi et de contrôle accrus.
Prévention et consultations médicales
Rendre la vaccination antigrippale obligatoire chez les résidents en Ehpad fait partie des axes de prévention renforcée évoqués. Dans le même temps, le gouvernement vise à combattre le « nomadisme médical », en limitant la prise en charge de consultations jugées redondantes, afin de réduire les dépenses de santé superflues.
Conclusion
Ces mesures s’inscrivent dans la volonté du gouvernement de réduire la dépense publique liée à la santé tout en révisant la part des remboursements, l’encadrement des arrêts de travail et en promouvant une prévention accrue.