Annonce
Le député Éric Ciotti a annoncé sa candidature à la mairie de Nice lors du journal télévisé de 13 heures de TF1, le 27 août 2025. Il a déclaré vouloir « devenir maire de Nice » et a publié une lettre adressée aux habitants présentant ses motivations et les grandes lignes de son projet municipal.
Parcours et position politique
Éric Ciotti est président de l’Union des droites pour la République (UDR). Ancien président du parti Les Républicains (LR), il a quitté LR et a conclu une alliance politique avec le Rassemblement national (RN) après la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024. Il est député de la première circonscription des Alpes‑Maritimes et a exercé des fonctions au conseil départemental.
Christian Estrosi, maire sortant de Nice et ancien ministre, a exercé plusieurs mandats à la tête de la municipalité. Ancien membre de LR, il a rejoint ensuite le parti Horizons et a officialisé sa candidature à sa réélection avant l’annonce de M. Ciotti.
Motifs invoqués et propositions principales
Dans son annonce et dans sa lettre aux Niçois, Éric Ciotti a critiqué la gestion municipale en invoquant des problèmes de sécurité, un niveau d’endettement élevé et une hausse de la fiscalité locale. Il a déclaré vouloir « offrir une nouvelle espérance » aux habitants et a présenté des mesures qu’il propose de mettre en œuvre s’il est élu. Ses principales propositions incluent :
- la réalisation d’un audit des finances municipales ;
- la suppression ou la réduction d’une hausse d’impôts locaux (son camp a évoqué l’effacement d’une augmentation qualifiée de 25%) ;
- le renforcement des dispositifs de sécurité, de prévention de la délinquance et de la coopération avec les services de police et de justice ;
- des investissements dans les écoles (installation de climatisation, rénovation) et dans les structures d’accueil pour les familles, les jeunes et les personnes âgées ;
- des mesures en faveur de la santé locale et du CHU de Nice ;
- des projets d’infrastructures culturelles et de congrès (palais des congrès, théâtre, auditorium, rénovation de l’opéra) ainsi que la modernisation d’équipements sportifs.
Des points de programme plus détaillés ont été publiés dans la lettre aux habitants et sur des supports de campagne.
Réactions et soutiens politiques
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a exprimé son soutien public à la candidature d’Éric Ciotti, qualifiant M. Ciotti de candidat de l’alliance. Christian Estrosi a déclaré considérer M. Ciotti comme « un adversaire comme les autres ».
Enquêtes judiciaires et contexte
Plusieurs enquêtes judiciaires en lien avec des pratiques locales ont été signalées par la presse et mentionnées publiquement. Le nom d’Éric Ciotti apparaît dans au moins une enquête préliminaire ouverte en mai 2025 relative à des soupçons de détournement de fonds publics et de cumul d’emplois au conseil départemental des Alpes‑Maritimes. Christian Estrosi a été placé en garde à vue au cours de l’été 2025 dans le cadre d’une enquête portant sur l’organisation de certains événements.
D’autres investigations en cours portent, selon des sources médiatiques, sur des dossiers liés à la reconstruction après la tempête Alex et à la sécurisation de la promenade des Anglais lors de l’attentat du 14 juillet 2016. À la date des publications citées, aucun des deux élus n’était définitivement condamné dans l’ensemble des dossiers mentionnés.
Calendrier et perspectives
Les élections municipales sont prévues en mars 2026. Les deux camps ont annoncé des rendez‑vous publics locaux : Christian Estrosi a organisé un rassemblement au jardin Albert‑Ier et Éric Ciotti a fixé une rentrée politique de son mouvement à Levens. La campagne municipale à Nice s’organise autour des thématiques de sécurité, de fiscalité, des services publics et des projets d’aménagement.
Méthodologie
Les éléments présentés reposent sur des déclarations publiques, des documents de campagne diffusés par les équipes et des reportages de presse. Les procédures judiciaires mentionnées ont été relatées par des sources médiatiques et judiciaires ; leur mention vise à établir le contexte factuel sans anticiper d’issue.