Les statistiques publiées le 28 octobre 2025 présentent l'évolution du nombre de demandeurs d'emploi inscrits à France Travail au troisième trimestre 2025, en distinguant plusieurs lectures selon les modalités de comptabilisation.
Principaux chiffres
- Demandeurs d'emploi en catégorie A (sans activité) : +1,6 % au troisième trimestre 2025 par rapport au trimestre précédent et +7,6 % sur un an. Effectif moyen au cours de l'été : 3,26 millions. 
- Ensemble des catégories A, B et C (tenus de rechercher un emploi, certaines personnes exerçant une activité réduite) : +1,5 % sur le trimestre et +5,3 % sur un an. Effectif total : 5,7 millions. 
- En excluant les nouveaux publics inscrits automatiquement (bénéficiaires du RSA et jeunes en parcours d'insertion) : catégorie A : +0,7 % sur le trimestre et +6,3 % sur un an ; catégories A, B, C : +0,8 % sur le trimestre et +4,0 % sur un an. 
- En retenant l'hypothèse d'absence de modification du régime de sanctions : évolution de la catégorie A estimée à -1,0 % sur le trimestre ; pour les catégories A, B et C, évolution estimée à -0,3 % sur le trimestre. 
Facteurs expliquant l'évolution
- Inscriptions automatiques : l'inscription automatique de certains publics (allocataires du RSA et jeunes en parcours d'insertion) auprès de France Travail a augmenté le nombre d'inscrits comptabilisés. 
- Modification du régime de sanctions : un nouveau régime, entré en vigueur début juin 2025, a réduit le nombre de radiations des listes de demandeurs d'emploi. En moyenne, le nombre de radiations est passé à environ 2 000 par mois au troisième trimestre, contre 45 000 par mois au premier trimestre 2025. 
Situation par âge
- Chômage des moins de 25 ans : environ un jeune sur cinq est concerné. Au troisième trimestre, pour les moins de 25 ans la hausse atteint +6,8 % pour la catégorie A et +4,4 % pour les catégories A, B et C sur le trimestre. Sur un an, ces évolutions s'établissent à +29,8 % pour la catégorie A et +19,5 % en incluant les activités réduites.
Lectures et réactions
- Le gouvernement a estimé que, une fois corrigées les évolutions méthodologiques, les indicateurs reflètent une situation relativement favorable du marché du travail et une dynamique de l'emploi préservée. 
- Des chercheurs et des organisations syndicales ont souligné des interprétations divergentes : la modification des radiations perturbe les séries temporelles, tandis que la hausse des inscriptions et l'augmentation du chômage des jeunes suscitent des inquiétudes. 
Conséquences méthodologiques
- Les variations observées dépendent des choix de comptabilisation : prise en compte des inscriptions automatiques et traitement des radiations. Les lectures croisées — avec ou sans ces effets — fournissent des trajectoires différentes pour l'évolution trimestrielle et annuelle du nombre d'inscrits.








