Contexte des exécutions en Arabie Saoudite
L'Arabie Saoudite a exécuté deux ressortissants éthiopiens accusés de trafic de drogue. Ces exécutions portent à au moins 101 le nombre total d'étrangers exécutés dans le royaume depuis le début de l'année 2025, selon un décompte établi par l'AFP. L'année précédente, ce seuil n'avait été atteint qu'en novembre. Au total, 189 personnes ont été exécutées en 2025, dont 88 Saoudiens. Le nombre de personnes exécutées en 2024 s'élevait à 338, marquant une augmentation par rapport aux 170 en 2023 et aux 196 en 2022.
Amnesty International et Reactions des Organisations Internationales
Amnesty International a exprimé son inquiétude face à cette "escalade alarmante" du nombre d'exécutions en Arabie Saoudite, notamment pour des crimes liés à la drogue. Entre janvier 2014 et juin 2025, le pays a exécuté 1 816 personnes, un tiers pour des délits liés aux stupéfiants, avec une majorité de ressortissants étrangers parmi les condamnés. L'organisation souligne que la peine de mort pour ces crimes est en contradiction avec le droit international. Reprieve, une autre organisation de défense des droits humains, a également critiqué la fréquence des exécutions de ressortissants étrangers pour des délits liés à la drogue.
Cadre légal et systèmes judiciaires
Selon Amnesty International, les étrangers en Arabie Saoudite rencontrent des difficultés supplémentaires pour assurer un procès équitable. Ces obstacles incluent un manque de transparence du système judiciaire et leur statut de non-ressortissants. Les défenseurs des droits humains critiquent le maintien de la peine capitale, qui pourrait nuire à l'image du royaume, malgré ses efforts de réformes sous l'initiative Vision 2030.
Perspectives et opposition
Les autorités d'Arabie Saoudite défendent la peine de mort en tant que mesure nécessaire pour le maintien de l'ordre public, précisant qu'elle est appliquée seulement après l'épuisement de toutes les voies de recours. Les militants des droits humains, en revanche, considèrent que ces pratiques ternissent l'image internationale du pays, malgré ses tentatives de présenter son image comme plus tolérante et inclusive sous la régence du prince héritier Mohammed ben Salmane.