Contexte et accusations
Cécile Kohler, professeure de lettres française, et Jacques Paris, son compagnon, sont détenus en Iran depuis leur arrestation le 7 mai 2022, au dernier jour d'un séjour touristique. Ils ont été inculpés pour "espionnage pour le Mossad", le service de renseignement extérieur israélien, "complot pour renverser le régime", et "corruption sur terre". Selon une source diplomatique occidentale et l'entourage des détenus, ces accusations ont été confirmées par un juge iranien.
Accès limité à une défense
Malgré l'inculpation, Cécile Kohler et Jacques Paris n'ont pas accès à des avocats indépendants. La sœur de Cécile, Noémie Kohler, a exprimé son inquiétude concernant l'absence de conseils juridiques et la validité des accusations portées contre eux, qu'elle considère infondées.
Peines encourues et situation des détenus
Les chefs d'accusation sont passibles de la peine de mort, ce qui est une source majeure d'inquiétude pour les familles. Une visite consulaire menée par le chargé d'affaires de l'ambassade de France à Téhéran a permis de constater que les deux détenus étaient en vie, mais leurs conditions de détention restent préoccupantes. Cécile Kohler et Jacques Paris ont subi des transferts entre différentes prisons après un bombardement israélien de la prison d'Evine le 23 juin, qui a entraîné de nombreux décès selon Téhéran.
Réactions internationales
La France, par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, dénonce ces accusations comme infondées et demande leur libération immédiate et inconditionnelle. Les autorités françaises ont exprimé leur volonté de continuer à faire pression sur l'Iran pour obtenir cette libération, soulignant des pratiques de "diplomatie des otages" utilisées par Téhéran dans le contexte des négociations nucléaires.
Contexte politique et diplomatique
Les relations franco-iraniennes sont tendues, exacerbées par des incidents militaires et des différends sur les sanctions internationales et le programme nucléaire iranien. Les autorités iraniennes n'ont pas clairement précisé pour quel pays l'espionnage est supposé avoir eu lieu, et n'ont pas confirmé si de nouvelles imputations avaient été ajoutées aux dossiers des accusés. Cette affaire reflète la complexité des relations entre l'Iran et les nations occidentales, notamment concernant les discussions sur le nucléaire iranien, et l'usage présumé de ressortissants étrangers dans des jeux diplomatiques internationaux.