Résumé
La Russie et la Biélorussie ont lancé des exercices militaires conjoints baptisés Zapad. Les manœuvres ont débuté le 12 septembre 2025 et se déroulent en Biélorussie, sur des sites en territoire russe et dans les espaces maritimes adjacents, selon des communiqués officiels.
Contexte
Les autorités russes ont présenté ces opérations comme des exercices planifiés visant à entraîner la coordination des forces et la préparation aux réactions face à une agression. Les manœuvres interviennent alors que les combats en Ukraine se poursuivent et que des frappes aériennes et des opérations de drones ont été signalées dans la région.
La Russie a indiqué, au moment du lancement des exercices, avoir abattu 221 drones ukrainiens au cours d’une opération nocturne, chiffre communiqué par le ministère russe de la Défense.
Déroulement et moyens annoncés
Les autorités biélorusses ont indiqué que les exercices se tiennent près d’une ville à l’est de Minsk. L’armée russe a précisé que des « actions pratiques » auraient également lieu sur le territoire russe et en mer de Barents et en mer Baltique.
La Biélorussie avait initialement annoncé la participation d’un effectif autour de 13 000 soldats, puis a indiqué une réduction de ce nombre. Les autorités biélorusses ont aussi mentionné l’emploi possible de systèmes qualifiés d’Orechnik, missiles hypersoniques développés par la Russie et présentés comme devant être déployés en Biélorussie.
Les exercices Zapad sont organisés périodiquement et l’édition en cours est la première annoncée depuis le début du conflit en Ukraine en 2022.
Réactions régionales et mesures prises
La Pologne, la Lituanie et la Lettonie ont annoncé des mesures de sécurité et des restrictions du trafic aérien dans certaines zones en lien avec le déroulement des manœuvres. La Pologne a ordonné la fermeture temporaire de sa frontière avec la Biélorussie pendant la période des exercices.
Quelques jours avant le début des manœuvres, des autorités polonaises ont signalé l’intrusion d’une vingtaine de drones dans l’espace aérien polonais. Varsovie a mobilisé des avions, y compris ceux de partenaires de l’OTAN, pour intercepter ces appareils. La Pologne a exprimé son attente de « provocations » associées aux exercices et a accru ses dispositifs de sécurité le long de la frontière.
Moscou a demandé à Varsovie de reconsidérer la fermeture de la frontière, qualifiant cette mesure de confrontation. Le porte-parole du Kremlin a déclaré que les exercices étaient planifiés et « ne visaient personne », formule reprise dans des communiqués russes.
Positions officielles et analyses
Plusieurs responsables politiques et militaires ont commenté les manœuvres. Le président ukrainien a estimé que ces exercices n’étaient « certainement pas défensifs » et a déclaré qu’ils ne visaient pas uniquement l’Ukraine. Le Premier ministre polonais a qualifié la situation régionale de particulièrement tendue.
Le président biélorusse a rejeté l’idée que les exercices visaient des pays voisins. Le ministre biélorusse de la Défense a indiqué que certaines portions des manœuvres avaient été déplacées pour « réduire les tensions ».
Des analystes militaires ont proposé des interprétations divergentes : certains ont décrit les exercices comme principalement symboliques, d’autres comme une combinaison de démonstration et d’entraînement opérationnel.
Conséquences et suite prévue
Plusieurs pays de l’OTAN ont annoncé la tenue de leurs propres exercices dans la période proche. Les autorités régionales ont maintenu des mesures de vigilance aux frontières et dans l’espace aérien le temps des manœuvres.
Les éléments à suivre incluent l’évolution des messages officiels, la portée réelle des mises en œuvre militaires annoncées et les décisions de sécurité prises par les pays limitrophes et les alliés.
Sources
Informations compilées à partir de communiqués officiels et de déclarations publiques de responsables gouvernementaux et militaires rapportés par agences d’information.