Résumé
Dans la nuit du 9 au 10 septembre 2025, une vingtaine de drones ont pénétré l'espace aérien de la Pologne. Les autorités polonaises ont signalé des appareils abattus avec l'appui d'alliés et des dégâts matériels dans l'est du pays. La Russie a nié vouloir attaquer des cibles sur le sol polonais. L'incident a déclenché des réactions diplomatiques et militaires de plusieurs pays et des consultations au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN).
Déroulement des faits
Selon des communiqués officiels polonais, environ vingt drones ont traversé l'espace aérien polonais pendant la nuit. Des avions polonais et néerlandais ont abattu au moins trois de ces engins. Des autorités locales ont fait état de dégâts matériels dans l'est du pays. Les enquêtes, ouvertes immédiatement, visaient à retracer les trajectoires, à identifier l'origine des vecteurs et à déterminer le caractère intentionnel ou accidentel de l'incursion.
La Fédération de Russie a publié des déclarations niant avoir l'intention d'attaquer des cibles sur le territoire polonais.
Réactions et mesures françaises
Le ministère français des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur de Russie à Paris pour lui faire part des inquiétudes liées à l'incident. L'exécutif français a rappelé que la France resterait aux côtés de ses alliés pour garantir la sécurité du flanc oriental de l'Alliance.
Paris a annoncé l'envoi de trois avions de chasse Rafale afin de contribuer à la protection de l'espace aérien polonais, ainsi que sa disponibilité pour renforcer les moyens de défense collective si nécessaire.
Réponse de l'OTAN et dispositif de défense
À la demande de Varsovie, l'OTAN a engagé des consultations conformément à l'Article 4 du traité de l'Atlantique nord. Le secrétaire général de l'Alliance et le commandant suprême des forces alliées en Europe ont annoncé le lancement d'une opération destinée à renforcer la posture de l'Alliance le long du flanc est, dite "sentinelle orientale". Cette opération prévoit des contributions de plusieurs pays membres.
Les responsables alliés ont indiqué que des évaluations étaient en cours pour établir la chronologie précise des faits et le caractère intentionnel de l'incursion. Ils ont également souligné la nécessité d'améliorer la défense anti-drones et d'étudier des solutions durables pour réduire les coûts et les risques associés aux interceptions.
Démarches diplomatiques et réactions internationales
Plusieurs capitales européennes ont convoqué des représentants diplomatiques russes dans les jours qui ont suivi l'incident. La Pologne a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Environ quarante pays ont exprimé des préoccupations devant l'ONU et appelé à des démarches visant à désamorcer toute escalade.
Des débats politiques ont eu lieu sur la qualification de l'événement — erreur, incident non intentionnel ou action délibérée — et sur la réponse appropriée des alliés.
Enquête et situation au bilan initial
Les enquêtes menées par les autorités polonaises et les instances militaires alliées visaient à établir la chronologie, la trajectoire des vecteurs et les responsabilités. Au moment du bilan initial, les informations disponibles avaient conduit à un renforcement de la posture défensive le long du flanc oriental de l'OTAN et à des démarches diplomatiques envers la Fédération de Russie.
Sources : communiqués et déclarations de ministères et d'organismes alliés, annonces présidentielles et déclarations publiques de responsables diplomatiques et militaires.