Synthèse
Le Kremlin a annoncé que les négociations de paix entre la Russie et l'Ukraine étaient « en pause ». Le même jour, le président des États-Unis, Donald Trump, a déclaré que sa « patience » envers le président russe Vladimir Poutine « s’épuisait rapidement » et a évoqué la possibilité de nouvelles sanctions ciblant les banques, le secteur pétrolier et des droits de douane.
Position du Kremlin et état des pourparlers
Lors d’un point-presse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que « les canaux de communication existent, ils sont bien établis » mais que, « pour l'instant, on peut plutôt parler d'une pause » dans les négociations entre Moscou et Kiev. Aucune date n’avait été fixée pour une reprise des pourparlers.
Des pourparlers qui se sont tenus à Istanbul plus tôt dans l'année n'ont, selon le Kremlin, pas permis d'obtenir d'avancées substantielles, hormis un accord sur des échanges de prisonniers de guerre.
La Russie a formulé des demandes portant notamment sur la démilitarisation et des concessions territoriales. L'Ukraine a jugé ces conditions inacceptables et a exprimé le besoin de garanties de sécurité de la part de ses alliés.
Déclarations du président américain
Dans une interview retransmise en direct sur Fox News, Donald Trump a indiqué que sa patience envers Vladimir Poutine « s’épuisait rapidement ». Il a ajouté qu’il fallait que les deux parties participent à une négociation, en déclarant: « Il faut être deux pour danser le tango ». Il a aussi affirmé qu'il pourrait envisager des mesures « en frappant durement » la Russie par des sanctions contre les banques, des restrictions sur le pétrole et des droits de douane, sans s'engager sur un calendrier précis.
Un responsable américain a indiqué à l'AFP que Washington était prêt à imposer des droits de douane supplémentaires aux importateurs de pétrole russe, citant des acheteurs comme la Chine et l'Inde, à la condition que l'Union européenne adopte des mesures similaires.
Incidents et contexte militaire
Des incursions de drones dans l'espace aérien polonais ont été signalées récemment. Les autorités polonaises ont mobilisé des appareils pour intercepter certains engins ; la Russie a nié avoir visé la Pologne et a contesté les éléments présentés.
Parallèlement, la Russie et la Biélorussie ont lancé des exercices militaires conjoints dans des zones proches de frontières de pays membres de l'OTAN. Les autorités russes et biélorusses ont déclaré que ces exercices n'avaient pas de finalité offensive.
Positions des parties et état des discussions
Les positions formulées par Moscou et Kiev restent divergentes sur les conditions d'un cessez-le-feu et d'un accord stable. La Russie demande des garanties opérationnelles et politiques spécifiques, y compris des transferts territoriaux, tandis que l'Ukraine demande des garanties de sécurité extérieures et refuse des concessions jugées incompatibles avec sa souveraineté.
En l'absence de reprise des sessions de négociation, le processus diplomatique demeure suspendu et dépend d'initiatives politiques ultérieures des parties et de leurs interlocuteurs internationaux.
Éléments vérifiables cités
- Déclaration de Dmitri Peskov: « on peut plutôt parler d'une pause ».
- Déclarations de Donald Trump: « s’épuisait rapidement » (sa patience) et « Il faut être deux pour danser le tango ».
- Mention d'un accord d'échanges de prisonniers lors de pourparlers antérieurs à Istanbul.
Conclusion
Les négociations formelles entre Russie et Ukraine sont, selon Moscou, momentanément interrompues. Les acteurs internationaux, dont les États-Unis, ont exprimé des positions diverses, certaines évoquant des mesures économiques contraignantes si les conditions l'exigent. L'évolution du dossier dépendra des décisions politiques des parties et de leurs interlocuteurs internationaux.