Fermetures et interruptions de trafic
Le soir du 4 novembre 2025, des signalements de drones ont entraîné la fermeture temporaire de l'espace aérien autour de plusieurs aéroports belges, principalement Brussels Airport (Bruxelles-Zaventem), Liège Airport et, par précaution, Charleroi. Les premiers signalements ont été reçus vers 20 h (heure locale). Les exploitants aéroportuaires et l'autorité de contrôle aérien Skeyes ont indiqué l'interruption des départs et des arrivées pendant les vérifications.
Chronologie des événements
- Vers 20 h, des signalements ont entraîné la suspension immédiate des vols à Brussels Airport. Charleroi et Liège ont également annoncé des fermetures temporaires ou des suspensions pour les arrivées par mesure de précaution.
- Pendant les périodes de fermeture, plusieurs appareils ont été détournés vers d'autres aéroports, notamment Maastricht Aachen Airport, Amsterdam Schiphol et Ostend–Bruges.
- Le trafic a été rouvert puis interrompu à plusieurs reprises au cours de la soirée, avant une reprise plus durable en fin de soirée.
Impact opérationnel
Brussels Airport a signalé des annulations et des détournements de vols liés aux fermetures temporaires. Le bilan communiqué par l'aéroport faisait état de 28 annulations réparties entre départs et arrivées. Des rapports indiquent au moins quatre appareils détournés vers Maastricht et deux vers Amsterdam. Les procédures standard de fermeture et de surveillance de l'espace aérien ont entraîné des délais et des perturbations pour les passagers et les opérations aéroportuaires.
Observations près d'installations militaires
Des drones ont été signalés à proximité de plusieurs bases aériennes belges, dont Kleine-Brogel et Florennes. Des constatations visuelles ont été effectuées localement et des enquêtes ont été ouvertes à la suite d'observations répétées, en particulier autour de Kleine-Brogel, où des survols antérieurs avaient déjà motivé des investigations par les services de renseignement militaires.
Réactions institutionnelles et mesures
Les autorités aéroportuaires et le contrôle aérien ont appliqué les procédures de sécurité prévues pour des observations de drones : fermeture temporaire de l'espace aérien, observations complémentaires et reprise du trafic lorsque l'absence de menace était constatée. La police fédérale, la Défense et les services de l'Intérieur ont été mobilisés pour les constatations et le suivi.
Le ministre de la Défense, Theo Francken, a évoqué une opération coordonnée et a qualifié ces incidents de tentative de « déstabilisation » dans des déclarations publiques. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Quintin, a demandé une coordination nationale et a envisagé la convocation du Conseil national de sécurité afin d'évaluer la réponse collective.
Contexte régional
La Belgique s'inscrit dans un contexte européen marqué par une augmentation des signalements de survols de drones près d'infrastructures civiles et militaires. Des enquêtes sont en cours pour établir les circonstances et l'origine des appareils signalés. Les autorités russes ont nié toute responsabilité lorsqu'elles ont été mentionnées dans certains échanges médiatiques.
Procédure de gestion des signalements
Les protocoles appliqués consistent à interrompre temporairement le trafic aérien dans la zone concernée, à effectuer des observations pendant une durée définie (souvent autour de trente minutes) et à rouvrir l'espace aérien si aucune menace n'est confirmée. Pendant la fermeture, les vols peuvent être maintenus en attente, annulés ou déviés vers d'autres aéroports.
Situation actuelle
Les opérations aéroportuaires ont repris après les périodes de vérification indiquées par les exploitants. Les enquêtes et les relevés effectués par les forces de l'ordre et la Défense se poursuivent afin de préciser le nombre exact d'appareils impliqués, leur origine et les responsabilités éventuelles.








