Frappe et bilan
Les forces armées américaines ont mené une frappe aérienne contre un bateau présumé appartenir à des narcotrafiquants dans les Caraïbes, tuant les trois personnes présentes à bord, selon une annonce du département de la Défense relayée par le secrétaire à la Défense Pete Hegseth. Les autorités américaines ont déclaré que l'attaque a eu lieu en eaux internationales. Les communiqués indiquent que, avec cette opération, le bilan communiqué des frappes menées par l'administration américaine s'élève à au moins 65 morts.
Déclarations officielles
D'après le secrétaire à la Défense, le navire était connu des services de renseignement américains pour son implication dans le trafic de stupéfiants, pour transiter sur une route utilisée par des trafiquants et pour transporter des substances illicites. Il a déclaré que trois hommes se trouvaient à bord lors de la frappe et que les trois ont été tués. Le responsable a indiqué que Washington entend poursuivre des opérations contre des personnes qualifiées de "narco‑terroristes" et que ces cibles seraient traitées selon des modalités comparables à celles employées contre Al‑Qaïda.
Contexte des opérations précédentes
Les autorités américaines rapportent que, depuis début septembre, les forces ont réalisé plusieurs frappes aériennes principalement dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations présentées comme appartenant à des narcotrafiquants. Le gouvernement a revendiqué au moins une quinzaine d'opérations antérieures et avait indiqué un total de près de 62 morts avant la frappe la plus récente.
Critiques et questions juridiques
Des experts ont remis en question la légalité de frappes menées en eaux internationales contre des personnes qui n'ont pas été interceptées ou présentées à un examen judiciaire. Le Haut‑Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a appelé à l'arrêt de ces opérations, qualifiant certains actes d'"exécutions extrajudiciaires" et demandant des enquêtes "rapides, indépendantes et transparentes".
Enjeux régionaux et déploiements militaires
Le gouvernement américain justifie ces opérations par la volonté de réduire l'afflux de stupéfiants vers les États‑Unis et par la lutte contre des organisations qualifiées de "terroristes". Les autorités ont annoncé le déploiement de navires de guerre et l'envoi d'avions de chasse F‑35 à Porto Rico. Hegseth et d'autres responsables ont signalé le transit d'un porte‑avions vers la zone. Des communiqués mentionnent le déploiement de huit navires de guerre dans la région.
Le président américain a déclaré avoir autorisé des opérations clandestines de la CIA au Venezuela. Les autorités vénézuéliennes ont affirmé avoir démantelé une cellule de la CIA qu'elles accusent d'avoir eu pour objectif d'attaquer un navire de guerre américain dans la région afin de créer un incident et de l'imputer au Venezuela. Le Venezuela a nié les accusations d'implication de son président dans des réseaux criminels et a qualifié ces allégations de tentatives de déstabilisation.
Les opérations américaines ont provoqué des tensions diplomatiques avec d'autres pays de la région, dont la Colombie, et des mesures économiques à l'encontre de dirigeants ont été évoquées.
Le président a indiqué avoir envisagé la possibilité de frappes terrestres visant des cibles qualifiées de "narcoterroristes", tout en affirmant ne pas envisager de frappes contre le Venezuela.








