Frappe sur un camp d’entraînement militaire ukrainien
Le 29 juillet, une frappe russe a visé un camp d’entraînement militaire ukrainien, faisant au moins trois morts parmi les soldats ukrainiens et dix-huit blessés, selon l’armée ukrainienne. L’emplacement exact de la frappe n’a pas été communiqué mais il s’agirait d’une attaque au missile contre une unité en phase d’entraînement. Au même moment, la Russie aurait tiré six missiles et mené plus de 1 200 frappes à l’aide de drones sur l’ensemble du territoire ukrainien.
Bombardements nocturnes et conséquences pour les civils
La nuit précédente a été marquée par de multiples bombardements russes causant la mort d’au moins vingt-cinq civils, dont une femme enceinte et une quinzaine de détenus dans une colonie pénitentiaire située à Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine. Selon les autorités ukrainiennes, plus de soixante-dix personnes ont également été blessées lors de ces attaques. L’administration régionale de Zaporijjia a fait état de seize décès et de quarante-trois blessés dans cette attaque spécifique.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié l’attaque de la prison de « délibérée et intentionnelle », accusant la Russie de connaître la présence de civils parmi les victimes. Le Kremlin, de son côté, a nié viser des civils, affirmant ne frapper que des infrastructures à usage militaire.
Intensification des opérations militaires
D’après l’armée de l’air ukrainienne, dans la nuit du 28 au 29 juillet, la Russie a lancé trente-sept drones ou leurres dont trente-deux ont été interceptés, un chiffre légèrement inférieur à la moyenne observée ces dernières semaines. Les autorités indiquent que la Russie est capable de mener plus de 500 attaques par drone en une seule nuit, témoignant d’une intensification des offensives.
Par ailleurs, des frappes russes ont touché un hôpital à Kamianske, dans la région de Dnipropetrovsk, entraînant la mort de trois personnes parmi lesquelles une femme enceinte, et faisant vingt-deux blessés. Dans la région de Kharkiv, six autres personnes ont perdu la vie à la suite de frappes similaires. La ville de Kharkiv a de nouveau été touchée par des drones le lendemain matin, selon son maire Igor Terekhov.
Réactions diplomatiques : ultimatum américain
Face à cette escalade, le président américain Donald Trump a adressé un ultimatum de dix jours à la Russie, exigeant l’arrêt immédiat des hostilités sous peine de nouvelles sanctions américaines, y compris le relèvement des droits de douane. Il a souligné l’absence de progrès vers une désescalade du conflit, malgré des pourparlers diplomatiques en cours. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a affirmé que le refus de Moscou de cesser le feu étend la durée du conflit et a appelé à priver la Russie de toute capacité militaire pour poursuivre son offensive.