Opérations et bilan
Le 28 octobre 2025, le secrétaire à la Défense américain a annoncé que les forces américaines avaient mené trois frappes visant quatre embarcations dans l'est de l'océan Pacifique. Selon le communiqué officiel, ces frappes ont causé la mort de 14 personnes et laissé un survivant pris en charge ensuite par des opérations de secours coordonnées.
Les autorités américaines précisent que les actions ont été menées « sur ordre du président Donald Trump » et qu'elles se sont déroulées en eaux internationales. Des images diffusées par le Pentagone montrent deux navires immobiles pris pour cible et deux autres touchés en pleine navigation, certains étant incendiés.
Déclarations officielles et procédures
Les responsables de la Défense affirment que les embarcations étaient connues des services de renseignement, empruntaient des axes utilisés pour le trafic de stupéfiants et transportaient des cargaisons de drogue. Le Pentagone indique que les autorités mexicaines ont accepté de coordonner les opérations de sauvetage concernant le survivant.
Selon les autorités, la Marine mexicaine a mené une opération de recherche et de sauvetage à plus de 400 milles marins au sud-ouest du port d'Acapulco, sur demande américaine. Les États-Unis disent avoir détruit, depuis le début de leur campagne dans la région, quatorze embarcations présentées comme impliquées dans le narcotrafic.
Réactions et questionnements
La légalité de ces frappes a été contestée par des experts en droit international et par plusieurs gouvernements de la région. Des voix ont demandé des éclaircissements sur les bases juridiques invoquées et la publication d'éléments de preuve démontrant la présence de stupéfiants à bord des navires ciblés.
Le président colombien a déclaré qu'une des frappes pourrait avoir visé une embarcation de pêche sans lien avec le trafic, tandis que la présidente du Mexique a exprimé son désaccord sur la conduite des opérations et demandé des discussions bilatérales approfondies avec Washington.
Effets régionaux et mesures complémentaires
Les frappes ont accru les tensions régionales. Le gouvernement du Venezuela a accusé les États-Unis de vouloir provoquer des tensions, tandis que les États-Unis ont annoncé un renforcement de leur présence navale et aérienne dans la zone, notamment par l'envoi du porte-avions Gerald R. Ford accompagné d'autres bâtiments et avions de combat.
Le président équatorien a évoqué la possibilité d'accueillir une base militaire étrangère dans l'archipel des Galápagos pour lutter contre la pêche illégale et les trafics, en mentionnant que plusieurs pays pourraient être concernés.
Contexte
Ces opérations s'inscrivent dans une campagne américaine annoncée comme visant à perturber les routes maritimes utilisées pour le transport de cocaïne à destination de marchés internationaux. Les routes en question traversent les Caraïbes et l'est du Pacifique et sont depuis longtemps surveillées par plusieurs états de la région.








