Contexte général
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a annoncé qu'il convoquerait son cabinet au cours de la semaine pour formuler de nouvelles instructions à l'armée concernant la poursuite de la guerre dans la bande de Gaza. Cette décision intervient alors que les pressions internationales et internes augmentent sur son gouvernement afin de trouver une issue au conflit et de résoudre la question des otages enlevés lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
Objectifs déclarés par Israël
Lors d'un conseil des ministres, Benjamin Netanyahou a précisé que les instructions viseraient à permettre d’atteindre trois objectifs principaux : vaincre le Hamas, libérer les otages israéliens détenus à Gaza et garantir que ce territoire ne constitue plus une menace pour Israël. Le gouvernement israélien a également affirmé vouloir placer la question des otages "au centre de l’agenda mondial".
Situation des otages et réactions internationales
Depuis la publication récente de vidéos par le Hamas et le Jihad islamique montrant deux otages israéliens dans un état de faiblesse avancée, le débat sur l’urgence d’un accord pour leur libération a été relancé en Israël. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023 selon les sources officielles, 49 sont encore retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne à l’issue de deux trêves ayant permis la libération des autres.
Face à la détérioration de leur situation, Benjamin Netanyahou a sollicité l’aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour fournir de la nourriture et une assistance médicale aux otages. Le Hamas a exigé en retour l’ouverture de couloirs humanitaires pour l’acheminement de nourriture et de médicaments vers la population de Gaza, une demande appuyée par l’ONU, qui alerte sur le risque de famine généralisée dans la région.
Pressions et critiques politiques
Le gouvernement israélien fait l'objet de critiques croissantes, notamment de la part d’anciens responsables sécuritaires israéliens, qui ont appelé publiquement le président américain à exercer une influence sur Netanyahou pour qu’il mette fin à la guerre et permette le retour des otages. Plusieurs groupes représentants des familles d’otages contestent la stratégie militaire, estimant que la pression militaire ne permettra pas de ramener les captifs vivants.
Au plan international, la communauté internationale exhorte Israël à autoriser un accès plus large à l’aide humanitaire pour les civils de Gaza. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme a rappelé que la privation d’accès à la nourriture pouvait constituer un crime de guerre.
Situation sur le terrain et réactions variées
L’armée israélienne poursuit des opérations militaires dans la bande de Gaza. Selon la Défense civile palestinienne, 19 personnes, dont plusieurs venues chercher de l’aide alimentaire, ont été tuées dans la journée évoquée. Selon l’ONU, plus de 1 000 personnes auraient été tuées alors qu’elles tentaient d’accéder à l’aide humanitaire depuis le mois de mai 2025. Les bombardements continuent d’affecter principalement la population civile, comme l’attestent les chiffres rapportés.
Données humaines et bilans
Depuis le déclenchement du conflit le 7 octobre 2023, les sources officielles israéliennes font état de 1 219 morts, majoritairement des civils, sur le territoire israélien lors de l’attaque initiale. Les représailles israéliennes ont causé au moins 60 933 morts dans la bande de Gaza, principalement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas et de l’ONU.
Position d’Israël sur la poursuite de la guerre
Plusieurs médias israéliens, citant des sources anonymes, indiquent que le gouvernement pourrait envisager d’étendre encore ses opérations militaires, y compris dans les zones où se trouvent des otages. L’Autorité palestinienne a réagi à ces informations, appelant la communauté internationale à prévenir toute occupation totale du territoire de Gaza.
Réactions à l’international et sur la reconnaissance de la Palestine
Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a critiqué les pays ayant récemment annoncé leur intention de reconnaître un État de Palestine, estimant que cela pourrait nuire à la conclusion d’un éventuel accord sur les otages et le cessez-le-feu. Selon lui, ces positions représenteraient un avantage pour le Hamas et nuiraient à la résolution du conflit.
Réunion du Conseil de sécurité de l’ONU
Dans ce contexte, Israël a annoncé la tenue d’une session d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies, consacrée à la question des otages à Gaza, afin de placer ce sujet au centre des préoccupations diplomatiques internationales.