Biographie et Contexte Historique
Geneviève Callerot, née à Paris en 1916, est décédée à l’âge de 108 ans en Dordogne, dans une maison de retraite à Saint-Aulaye-Puymangou. Elle est reconnue comme l'une des plus anciennes résistantes françaises de la Seconde Guerre mondiale.
Engagement dans la Résistance
Durant la guerre, Geneviève et sa famille ont aidé plus de 200 personnes à traverser la ligne de démarcation pour se rendre en zone libre, mettant en péril leur sécurité. Leur maison, proche de cette ligne, servait de halte pour Juifs et autres clandestins. Son engagement lui a valu la Légion d'honneur à l'âge de 102 ans, une distinction qu’elle accepta finalement en souvenir de sa famille ayant également participé à ces actions.
Vie Personnelle et Carrière Agricole
Après la guerre, Geneviève Callerot a consacré son temps à l’agriculture, s’installant dans une ferme en polyculture avec son époux. Elle a élevé trois enfants et a continué à travailler dans les champs jusqu'à un âge avancé, labourant encore avec son tracteur à 95 ans.
Contribution Littéraire
En retraite, Callerot s'est révélée auteur prolifique, écrivant six romans paysans dont le dernier, "Deux filles sous la botte", qui relate les expériences vécues par sa famille durant l’occupation. Elle tenait à partager son histoire, particulièrement avec les nouvelles générations, notamment dans les écoles.
Héritage et Témoignages
Les témoignages de ceux qui l'ont connue, notamment le maire de son village, la décrivent comme une femme de caractère, cultivée et sage, ayant mené "une vie de labeur, souvent les pieds nus dans la terre", avec une forte propension à la résilience. Geneviève Callerot a marqué les esprits par son courage durant la guerre ainsi que par sa longévité et sa volonté de transmettre l'histoire vécue aux générations futures.
