Le musée du Louvre a rouvert partiellement ses portes le 17 décembre 2025 malgré la reconduction du mouvement de grève votée par le personnel de l’établissement.
Contexte
Le mouvement social intervient dans un contexte de remise en cause des dispositifs de sécurité et de gestion du musée, lié notamment au vol de huit joyaux de la Couronne commis le 19 octobre. Des incidents matériels et des problèmes d’exploitation (fermetures de salles, dégâts causés par des avaries) ont été mentionnés par le personnel.
Assemblée générale et reconduction de la grève
Une assemblée générale tenue le matin du 17 décembre a réuni environ 300 agents, qui ont voté à l’unanimité la reconduction du préavis de grève déposé en début de semaine. Les syndicats présents, dont la CFDT et la CGT, ont indiqué que les propositions formulées par le ministère de la Culture étaient jugées insuffisantes par une partie du personnel.
Réouverture partielle et organisation sur site
La direction du musée a annoncé une ouverture partielle le même jour. Tous les espaces n’étaient pas accessibles et le nombre de salles ouvertes n’était pas précisé dans l’immédiat. La direction a indiqué que le « parcours chefs-d’œuvres » — incluant des œuvres majeures — était accessible au public. Des visiteurs sont entrés dans l’enceinte peu avant midi selon la direction.
Revendications du personnel
Les revendications portaient principalement sur le sous‑effectif, la dégradation de certaines parties du bâtiment, les conditions de travail et d’accueil du public, ainsi que l’augmentation des tarifs pour les visiteurs non européens. Les syndicats ont demandé des engagements durables sur les effectifs et les rémunérations.
Mesures proposées par le ministère et réactions
Le ministère de la Culture a proposé plusieurs mesures pour répondre aux tensions : l’annulation d’une baisse de dotation prévue de 5,7 millions d’euros, des recrutements et des redéploiements d’effectifs pour l’accueil et la surveillance, ainsi qu’un versement exceptionnel et des pistes de revalorisation indemnitaire. Ces propositions ont été présentées comme des éléments de négociation mais ont été jugées insuffisantes par les syndicats.
Sécurité, auditions et suites administratives
La gestion de la sûreté du musée fait l’objet d’interrogations institutionnelles : la présidente du Louvre a été entendue par des commissions parlementaires et a reconnu des insuffisances dans la protection du site après le vol d’octobre. La Cour des comptes a signalé des retards dans la mise en œuvre d’un schéma directeur de sûreté. Une enquête administrative a été ouverte et des mesures d’urgence (installation de dispositifs anti‑intrusion, mission confiée à un responsable extérieur) ont été annoncées.
La situation reste sujette à évolution en fonction des négociations entre les syndicats, la direction du musée et le ministère de la Culture.








