Fermeture et vote
Le musée du Louvre a fermé ses portes à la suite d'un mouvement social de son personnel. Lors d'une assemblée générale tenue le matin, les salariés ont voté la reconduction de la grève, annoncée par plusieurs syndicats. Selon ces organisations, environ 400 agents ont participé au vote, qui a été déclaré « à l'unanimité ». Une nouvelle assemblée générale a été programmée pour mercredi, le mardi correspondant à la journée de fermeture hebdomadaire du musée.
Déroulement de l'assemblée et mesures immédiates
L'assemblée générale a réuni des personnels de métiers variés (conservation, accueil et surveillance, services supports, juristes, graphistes). À l'issue du vote, la direction du musée a indiqué qu'elle recenserait les agents non-grévistes pour envisager une éventuelle ouverture, puis a annoncé la fermeture pour la journée. Des visiteurs munis de billets ont été invités à revenir ultérieurement.
Motifs invoqués par le personnel
Les syndicats ont exposé plusieurs motifs soutenant le mouvement : dégradation des conditions de travail, détérioration de l'accueil du public, défaillances techniques et problèmes d'entretien du bâtiment. Ils demandent notamment des recrutements supplémentaires, en particulier dans les services de sécurité et d'accueil. La CGT a indiqué que la filière accueil et surveillance avait perdu 200 équivalents temps plein sur quinze ans, alors que, selon les syndicats, la fréquentation a augmenté sur la même période.
Contexte lié au cambriolage d'octobre
Le mouvement intervient dans un contexte de questionnements sur les dispositifs de sûreté du musée, à la suite d'un cambriolage survenu le 19 octobre, au cours duquel des voleurs se sont emparés d'éléments de la Couronne de France qui restent introuvables. L'incident a entraîné des audits et une enquête administrative visant à identifier les dysfonctionnements ayant permis le vol.
Négociations et décisions ministérielles
Des réunions entre les syndicats et le ministère de la Culture se sont tenues la semaine précédant la grève, dont une en présence de la ministre. Le ministère a indiqué que la ministre s'était engagée à revenir sur une baisse de 5,7 millions d'euros de la dotation publique prévue dans le projet de loi de finances pour 2026. Une mission de réorganisation a été confiée à un haut fonctionnaire, avec un calendrier pour la remise de recommandations. Les syndicats ont demandé des précisions sur le périmètre et les modalités de mise en œuvre.
Suivi parlementaire et auditions
Des auditions au Sénat ont été programmées pour examiner les circonstances du cambriolage et les audits antérieurs. Des membres de l'actuelle direction du musée, ainsi que des responsables ayant exercé des fonctions antérieures, doivent être entendus dans le cadre de ces auditions.
Conséquences prévues et perspectives
Le mouvement social a entraîné la fermeture du musée au moins pour la journée du vote. Les syndicats ont déclaré vouloir reconduire la grève en fonction de l'avancement des négociations. La direction et les autorités suivent les travaux d'audit et les discussions pour définir des mesures de sécurité, d'organisation du personnel et d'entretien du bâtiment.








