Contexte et objet de la mobilisation
Une intersyndicale regroupant la CFDT, la CGT, FO, la FSU, l'Unsa, Solidaires, la CFTC et la CFE‑CGC a appelé à une journée de grève et de manifestations le jeudi 18 septembre 2025 pour contester des choix budgétaires du gouvernement et demander des moyens pour les services publics. L'appel s'inscrit dans la continuité d'initiatives citoyennes et syndicales intervenues précédemment, notamment le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre.
Organisation et revendications
Les organisations à l'origine de l'appel demandent notamment des moyens supplémentaires pour l'école publique, la révision de certaines mesures budgétaires et des garanties sur les conditions de travail et de rémunération. La FSU‑Snuipp, premier syndicat du primaire, a publié des prévisions et des données issues d'une enquête de rentrée pour motiver l'appel dans le secteur de l'éducation.
Estimations de participation et dispositif de sécurité
Plusieurs sources ont fait état d'estimations variables de participation : des autorités et services de renseignement ont évoqué des chiffres nationaux supérieurs à ceux du 10 septembre, des estimations locales allant de plusieurs dizaines de milliers à plusieurs centaines de milliers de personnes, et des projections distinctes selon les territoires. Les services ont signalé une « menace hybride » combinant cortèges syndicaux, actions citoyennes et risques d'actions ciblées. Un dispositif policier et de gendarmerie renforcé a été déployé par les autorités pour encadrer les manifestations.
Transports : prévisions générales
Des perturbations sur les réseaux ferroviaires, routiers et urbains ont été annoncées :
- À l'échelle nationale, la circulation des TGV, Intercités et TER devait être réduite, avec des proportions variables selon les lignes (les plannings détaillés ont été publiés par les opérateurs la veille ou le matin de la mobilisation).
- En Île‑de‑France, la RATP et la SNCF ont publié des prévisions ligne par ligne : seules les lignes de métro automatiques (1, 4 et 14) de la RATP devaient être assurées normalement; d'autres lignes étaient annoncées uniquement aux heures de pointe et certaines très perturbées. Des perturbations importantes ont été attendues sur les RER, avec des circulations très perturbées sur certains axes.
- Les autorités ont conseillé, lorsque possible, de privilégier le télétravail ou de différer les déplacements.
Prévisions et annonces par territoires et opérateurs
- Île‑de‑France : la RATP a indiqué un trafic fortement perturbé sur plusieurs lignes de métro, des RER en partie perturbés et des bus susceptibles d'être fermés sur certaines lignes. La SNCF a signalé des difficultés notamment sur certains RER et des liaisons Intercités.
- Lille (Ilévia) : l'opérateur a annoncé que le métro devrait fonctionner mais que le tramway et de nombreuses lignes de bus connaîtraient des fréquences réduites ; certaines lignes de bus périurbaines ne circuleraient pas.
- Strasbourg (CTS) : la CTS a communiqué des fréquences modifiées pour les lignes de tram et des perturbations ou suspensions sur certaines lignes de bus.
- Perpignan (Pyrénées‑Orientales) : des préavis de grève ont été déposés auprès de la régie liO, de Keolis (réseau Sankeo) et de sous‑traitants. L'ampleur des perturbations a été précisée dans les prévisions locales de circulation.
Éducation : effectifs et impacts annoncés
- Estimations de participation : la FSU‑Snuipp a évalué qu'un tiers des enseignants du premier degré pourrait participer au mouvement au niveau national, avec des variations selon les départements.
- Données d'enquête : selon la FSU‑Snuipp, sur les écoles ayant répondu à son enquête de rentrée (6 063 établissements), près de 3 000 classes n'avaient pas d'enseignant affecté pour l'année ; plus de 80 % des établissements déclaraient au moins une classe de plus de 22 élèves et 57 % relevaient au moins un élève sans AESH attribué.
- Conséquences locales : des établissements ont annoncé des fermetures ou des réductions de service (cantines et garderies). Exemples :
- Perpignan : environ dix écoles ont déclaré leur fermeture lors d'un sondage local ; le syndicat a estimé qu'en incluant le personnel non tenu de déclarer sa participation, le taux de grévistes pouvait atteindre 35–40 % dans le département.
- Irigny : plusieurs écoles ont signalé l'absence du service de restauration scolaire ; la municipalité a mis en place un service minimum d'accueil encadré par des agents municipaux pour les enfants inscrits, avec horaires aménagés précisés localement.
- Metz : la municipalité a annoncé la fermeture de six écoles et des perturbations sur la restauration et l'accueil du matin dans plusieurs établissements.
- Lyon : des informations locales ont indiqué un nombre significatif d'écoles impactées sur le territoire municipal.
Les familles et responsables locaux ont été invités à consulter les sites et communications des mairies et des établissements pour connaître les services assurés le jour de la mobilisation.
Autres services et secteurs touchés
Des préavis de grève ont été déposés dans d'autres secteurs : La Poste, services publics locaux, établissements de santé, secteurs de l'énergie, pharmacies et cabinets de kinésithérapie dans certains départements. Les syndicats du secteur hospitalier et de l'énergie ont annoncé des actions et, dans certains cas, des fermetures partielles ou des services réduits.
Manifestations et actions locales
Des cortèges syndiqués et des rassemblements ont été déclarés dans de nombreuses villes (Paris, Bordeaux, Dijon, Marseille, Montpellier, Rennes, Nantes, Toulouse, Lyon, Strasbourg, Lille, Perpignan et autres). Des actions citoyennes complémentaires ont été annoncées dans certains départements (par exemple une opération dite « caddies vides » à Perpignan et des assemblées locales organisées par des collectifs). Les horaires et lieux des cortèges ont été publiés localement par les organisateurs.
Conséquences pratiques et recommandations
- Vérifier avant tout déplacement les informations publiées par les opérateurs de transports (SNCF, RATP, transports urbains locaux) et les sites des collectivités pour les services scolaires et périscolaires.
- Prévoir des alternatives pour les trajets et les repas des enfants en cas d'absence de cantine ou de fermeture d'établissement.
- Pour les déplacements en régions et dans les grandes agglomérations, anticiper des temps d'acheminement plus longs et des déviations en centre‑ville liées aux cortèges.
Conclusion
La journée de mobilisation du 18 septembre 2025 a réuni des appels conjoints d'organisations syndicales couvrant plusieurs secteurs. Les impacts annoncés concernaient principalement les transports, l'éducation et certains services publics et privés. Les situations locales ont varié selon l'importance de la participation et les décisions prises par les autorités et les employeurs ; les opérateurs et collectivités ont diffusé des informations actualisées pour limiter l'incertitude.
Sources : communiqués syndicaux, annonces d'opérateurs de transports, déclarations ministérielles et communications municipales et locales.