Décision
Les retraites de base et les minima sociaux seront revalorisés de 0,9 % au 1er janvier 2026. Cette revalorisation résulte de l’application des règles du Code de la Sécurité sociale en l’absence d’une disposition contraire dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, adoptée en décembre 2025.
Contexte législatif
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 comportait initialement une mesure visant à geler l’indexation des prestations sociales, dite « année blanche », présentée par le gouvernement comme source d’économies budgétaires. Cette mesure, visant notamment à réaliser jusqu’à environ 3,6 milliards d’euros d’économies (dont environ 2,7 milliards sur les retraites), a été retirée de la version finale du texte au terme des débats parlementaires. Au cours de l’examen, l’Assemblée nationale et le Sénat ont successivement adopté et modifié différentes versions de la disposition, qui a finalement disparu du texte définitivement adopté en décembre 2025.
Modalités de revalorisation
En l’absence de mesure modifiant l’indexation, le Code de la Sécurité sociale impose que les pensions de base et certains minima sociaux soient ajustés en fonction de la hausse moyenne des prix à la consommation (hors tabac) calculée par l’Insee sur la période retenue. Pour l’année 2026, ce mécanisme conduit à une augmentation de 0,9 % effective au 1er janvier. Une circulaire administrative a confirmé ce taux pour la revalorisation des pensions.
Calendrier de versement
La majoration de la pension de base interviendra à compter des paiements de janvier 2026, avec un impact visible sur le versement de février pour les bénéficiaires selon les calendriers de paiement des caisses.
Exemples et montant
Pour une pension de base de 1 200 euros par mois, une revalorisation de 0,9 % correspond à une hausse de 10,80 euros par mois. Ce calcul ne concerne que la pension de base et n’intègre pas les composantes de retraite complémentaire, dont les règles de revalorisation diffèrent selon les régimes.
Retraites complémentaires
Les pensions complémentaires relevant de régimes paritaires ou de gestion tripartite appliquent leurs propres règles de revalorisation. Le régime Agirc-Arrco, qui couvre les anciens salariés du secteur privé, n’a pas procédé à une revalorisation en 2025 en l’absence d’accord entre les partenaires sociaux. Les évolutions de ces régimes demeurent distinctes de l’indexation automatique prévue par le Code de la Sécurité sociale pour les pensions de base.
Autres mesures envisagées
Par ailleurs, le gouvernement avait proposé d’autres ajustements, notamment une sous-indexation partielle des prestations sur plusieurs années, qui n’ont pas été retenus dans la version finale de la loi de financement adoptée en décembre 2025. La suspension ou la modification d’autres dispositifs liés aux règles de retraite figure parmi les éléments examinés lors des débats budgétaires.








