Angélique Angarni-Filopon, élue Miss France 2025, a été la cible d'un harcèlement en ligne après son élection. Les événements décrits ci‑dessous exposent la chronologie des faits, les réponses apportées par la Société Miss France et les mesures prévues pour les lauréates à venir.
Chronologie des faits
Élue en décembre, Angélique Angarni-Filopon a été la première Miss Martinique à obtenir le titre et la première lauréate trentenaire. Le 8 janvier, au cours d'une interview liée à la commémoration des attentats contre Charlie Hebdo, elle a déclaré qu'elle ne se prononçait pas sur la formule "Je suis Charlie". Cette prise de position a entraîné une réaction publique, puis une vague de messages hostiles sur les réseaux sociaux.
Suite à ces réactions, la candidate a été temporairement éloignée des médias. Les attaques en ligne incluaient des insultes à caractère raciste et des menaces de mort. Des mesures de sécurité ont été renforcées, des signalements ont été effectués auprès des forces de l'ordre et plusieurs mains courantes ont été déposées. La lauréate a évoqué, lors d'interventions ultérieures, des périodes difficiles marquées par des larmes et un fort retentissement médiatique.
Selon les propos publiés par le président de la Société Miss France, Frédéric Gilbert, la laurée a envisagé de renoncer à son titre en février, expliquant que la situation était "trop dur, trop lourd à porter".
Réponses et mesures institutionnelles
La Société Miss France a réduit l'exposition médiatique de la laurée pour protéger la personne et la marque. À l'issue d'une réorganisation interne, le comité a annoncé la mise en place d'un dispositif de marrainage destiné à accompagner les futures lauréates.
Camille Cerf, Miss France 2015, a été désignée pour remplir le rôle de marraine et accompagner la gagnante de l'édition 2026, dont l'élection est prévue le 6 décembre à Amiens. La mission annoncée pour ce dispositif consiste à soutenir les lauréates dans la gestion de leur nouvelle exposition publique et à partager une expérience pratique du rôle.
Contexte institutionnel
La direction du concours a connu des changements récents : Cindy Fabre a quitté ses fonctions à la fin de son contrat en janvier, après trois ans à ce poste. Par le passé, une fonction d'accompagnement avait été assurée sur une longue durée par Sylvie Tellier, qui a encadré les lauréates pendant près de vingt ans.
Les mesures actuelles visent à structurer l'accompagnement psychologique et médiatique des lauréates afin de limiter l'isolement et d'encadrer leur exposition publique. Elles comprennent notamment le renforcement de la sécurité, la réduction provisoire de la présence médiatique en cas de crise et la mise en place d'un parrainage formel.








