Contexte
Jeudi, lors d'un concert de l'Orchestre philharmonique d'Israël à la Philharmonie de Paris, plusieurs spectateurs munis de billets ont tenté d'interrompre la représentation, notamment en utilisant des fumigènes. Des interpellations ont eu lieu dans la salle en lien avec ces troubles. L'institution et des responsables politiques ont condamné ces incidents. Le collectif Palestine Action France a revendiqué une action qu'il a qualifiée de « pacifique » visant à empêcher le concert et a dénoncé la tenue de la représentation.
Rassemblement et rixe devant le commissariat
Le samedi suivant, en fin d'après-midi, un groupe se présentant comme solidaire des personnes interpellées s'est rassemblé devant le commissariat du XIXe arrondissement de Paris, où ces personnes étaient entendues avant leur déferrement au tribunal judiciaire. Un groupe adverse s'est joint au rassemblement et une rixe a éclaté entre les deux factions. Des policiers sont intervenus pour séparer les personnes impliquées; trois agents ont été blessés lors des échanges.
Lors des événements devant le commissariat, trois militants identifiés comme pro-israéliens et un militant identifié comme pro-palestinien ont été interpellés.
Suites judiciaires
Parmi les dossiers ouverts à la suite des interpellations devant le commissariat, un a été classé sans suite. Deux hommes, identifiés comme pro-israéliens et nés en 1990 et 1998, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire. L'un est poursuivi notamment pour rébellion, outrages et menaces de mort envers une personne dépositaire de l'autorité publique; l'autre est poursuivi pour rébellion et outrages. Les dates de leur procès ont été fixées aux 6 et 7 mai.
Le quatrième interpellé, présenté comme militant pro-palestinien, avait été placé en garde à vue pour injures à caractère racial. Le parquet a annoncé un classement sans suite, estimant que les actes d'enquête n'avaient pas permis d'imputer les faits allégués à cette personne (absence de reconnaissance sur photo et exploitation du téléphone n'ayant pas apporté d'éléments probants).
Son avocat, Me Alexis Baudelin, a déclaré estimer que l'arrestation et la privation de liberté de son client ne reposaient pas sur des charges réelles et a critiqué la mesure comme une réponse répressive à l'activisme de son client.
Réactions et contexte
La Cité de la musique-Philharmonie de Paris, le ministre de l'Intérieur et la ministre de la Culture ont condamné les perturbations survenues lors du concert. Le collectif Palestine Action France a publié un communiqué revendiquant l'action et expliquant qu'elle visait à dénoncer des faits commis à Gaza.
Le déroulement exact des incidents et les suites judiciaires font l'objet d'instructions et des décisions de justice mentionnées ci-dessus.








